Il y a des films comme ça, tu les prends pour certaines raisons qui font que ça pourrait te plaire, mais tu tardes à les regarder pour d’autres raisons qui te laissent à penser que ça ne sera pas terrible. Alors ça traine, tu les oublies, tu retombes dessus en te disant « mouais, une autre fois », ils retombent dans l’oubli, … Mais au bout d’un moment, il est malgré tout temps d’y jeter un œil, histoire de savoir si les craintes étaient justifiées. C’est ce qu’il s’est passé avec Le Diner des Vampires (Eat Locals en VO). L’humour anglais, les vampires, ça avait de quoi m’attirer, mais la bande annonce annonçait malgré tout quelque chose en demi-teinte, assez fauché. Après visionnage, on peut affirmer sans sourciller que le résultat se situe entre les deux. Ce genre de film qu’on pourrait qualifier par un « Mouais… ».


Le pitch de départ est des plus simples. Un groupe de vampires, qui se connaissent depuis longtemps, se réunit de temps en temps pour partager un repas que l’un d’eux aura choisi selon certains critères. Ce coup-ci, c’est Vanessa (Eve Myles) qui le ramène en lui ayant fait croire qu’ils allaient passer une nuit d’amour torride à la campagne. Une embrouille éclate dans le clan des vampires et l’un d’eux finit raide mort. Sauf qu’ils doivent toujours être huit, et donc celui qui devait faire office de repas se trouve soudainement au milieu de toutes les attentions. C’est qu’il ferait un bon vampire ! Après tout, Vanessa l’a choisi pour plein de qualités. Alors que les discussions vont bon train pour savoir si oui ou non il pourrait devenir le 8ème vampire, ils vont être attaqués par un groupe de chasseurs de vampires surarmés, envoyés par le Vatican, et bien décidés à renvoyer ad patres ces créatures contre nature. Pour les vampires, il va falloir faire vite, car le soleil se lève bientôt. Pour les chasseurs de vampires, il va falloir faire attention, car ces créatures sont pleines de ressources et sont surtout très dangereuses.
Le Diner des Vampires est le premier film de Jason Flemyng, connu essentiellement pour sa carrière d’acteur (Arnaques Crimes et Botanique, From Hell, Snatch). Il n’est pas question ici de film aux grandes ambitions mais plus une comédie légère sur le thème des vampires, avec un humour british souvent bien absurde afin de se moquer d’un peu tout.


Car oui, contrairement à ce que le résumé pourrait laisser penser, Le Diner des Vampires est avant tout une comédie avant d’être un film d’action. Une comédie tout ce qu’il y a de plus british et tout ce que cela comporte de personnages complètement farfelus : le vampire « végétarien » qui ne se nourrit que de sang d’animal, le couple de fermier qui cache très bien son jeu, le vampire asiatique un peu ninja sur les bords, … C’est souvent absurde, décalé, avec des répliques qui font mouche. Le casting composé de pas mal de têtes connues (Charlie Cox de la série Daredevil, Mackenzie Crook de la saga Pirates des Caraïbes, Tony Curan vu dans Calibre ou Miami Vice, Dexter Fletcher réalisateur de Eddie the Eagle et Rocketman, …) semble en tout cas bien s’amuser. Sauf qu’il n’y a pas de véritables gags pour que cet humour retienne vraiment l’attention. Certes, on a le sourire en coin qui monte régulièrement, mais la sauce ne prend jamais réellement, d’autant plus que la première partie du film est assez longue à démarrer.
Très rapidement, on a cette impression que ça tourne un peu en rond et on sent immédiatement les limites du faible budget (618000£, soit environ 1.1M€) lorsque le film s’accélère sur sa deuxième moitié qui privilégie plus l’action (les SFX sont plus que limites lors des gunfights). Au final, on se retrouve devant un film assez plat, certes pas désagréable car relativement court, assez léger et à l’ambiance particulière, mais prévisible, sans enjeu, et qui ne restera pas dans les mémoires.


Pas mauvais en soi, Le Diner des Vampires est au final un film assez anecdotique. Cette première réalisation de Jason Flemyng manque clairement d’ambition, sans doute à cause d’un budget famélique.


Critique originale : ICI

cherycok
5
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le 26 juil. 2019

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