L'histoire de 3 voisins assez paumés qui ont chacun un problème lié à l'informatique. Christine, jouée par Corinne Masiero, est chauffeur VTC et malgré le fait qu'elle se dit irréprochable et professionnelle, elle n'arrive pas à dépasser 1 étoile sur l'application. Bertrand, découvre que sa fille se fait harcelée à l'école et que ça a été filmé et est tellement seul qu'il tombe amoureux d'une opératrice téléphonique mauricienne. Enfin, Marie, séparée de son compagnon et de son fils, se retrouve victime de chantage à la sextape après une soirée de beuverie. Ces 3 personnages vont donc tout faire pour régler leur problème, jusqu'à aller défier les pontes d'internet.
Allons droit au but, le gros problème de ce film est la durée selon moi. Ce genre de film un peu sociétal ne devrait pas dépasser les 1h25, 1h30 mais là c'est beaucoup trop long, il y a énormément de longueurs et on s'ennuie à de multiples reprises. Les réalisateurs auraient pu se passer de certaines scènes inutiles ou encore raccourcir d'autres scènes qui s'étirent énormément. Le grain de l'image aussi est, à certains moments, assez dérangeant. On sait que Kervern et Delépine préfèrent rester aux anciennes méthodes pour filmer ce que je respecte et ce qui ne me déplaît pas forcément mais des fois c'est trop brouillon.
Le point fort, par contre, est son trio d'acteurs. Bon, Corinne Masiero fait du Corinne Masiero mais elle le fait toujours bien. Denis Podalydès ne nous surprend plus car on connaît maintenant l'étendue de son talent et il alterne des moments touchants avec des moments très drôles, et Blanche Gardin tient bien la baraque malgré des pointes de surjeu de temps à autre. Là ou l'écriture de Kervern et Delépine est intéressante, c'est qu'ils rendent ces personnages très attachants malgré leur côté maladroit et certaines scènes qui arrivent malgré eux sont juste tordantes ( je pense notamment à la scène du traducteur automatique, la scène où Bertrand rencontre l'harceleuse de sa fille ou encore la scène de l'âne). Quelques caméos bien sympathiques viennent ajouter de la qualité aussi à ce film comme Benoît Poelvoorde hilarant en livreur sous tension d'Alimazone, Bouli Lanners énigmatique en hacker se faisant appelé Dieu et enfin un autre caméo que je ne dévoilerais pas mais que vous aurez énormément de mal à apercevoir.
Voilà donc pour ce film qui ne casse pas 3 pattes à un canard mais qui reste somme toute sympathique et sans prétention.