Le courant passe pas pour Elektra

Deux ans après Daredevil, voici que Marvel décide de redorer le blason de cette chère Elektra, massacrée dans le film de Mark Steven Johnson, à travers un spin-off tiré du comics de Frank Miller... Plus désireux de s'en mettre plein les fouilles avec l'exploitation d'un protagoniste sexy que de concrètement donner vie à la fille Natchios, Marvel s'enfonce de plus belle dans la médiocrité et nous livre l'un des plus gros ratages en matière d'adaptation de comics au cinéma...

Pour se faire, on nous leurre avec de l'action, des effets spéciaux et le retour du costume rouge originel tandis que les scénaristes nous offrent un gros patchwork de n'importe quoi, prenant plein de personnages issus des comics et les mélangeant n'importe comment pour rassasier les adolescents fans de freaks aux pouvoirs spéciaux.

Derrière la caméra, Rob Bowman qui parvient sans peine à pondre un produit digeste bourré de plans léchés et de ralentis aguicheurs, se souciant peu des séquences qu'il enchaîne. Devant la caméra, c'est la catastrophe. Liée par contrat, la fadasse Jennifer Garner dut se résigner à ré-endosser le costume de la guerrière grecque, jouant de nouveau pathétiquement un personnage sans ni charme ni conviction. Ressuscitée par une organisation japonaise grâce à de la magie ancestrale, Elektra est devenue une tueuse professionnelle qui va s'amouracher de ses deux dernières cibles : un père et sa fille.

Elle va donc défendre ses victimes des griffes de l'organisation qui la employé, cette dernière envoyant pour cela une horde de super-vilains aux pouvoirs divers comme un colosse invincible, un chaman dont les tatouages animaliers peuvent prendre vie ou encore une mutante assassine qui ôte la vie de tout ce qu'elle touche. Le scénario, anémique, préfère donc les scènes d'action nombreuses mais très courtes qui fait défiler une horde de super-méchants tous aussi transparents les uns que les autres. Ainsi, alors que les fans attendaient d'Elektra une adaptation fidèle, épique et violente, ils n'ont eu droit qu'à un nanar pour ados avides de combats avec filins et d'effets spéciaux douteux...