Le fait d'avoir vu Nuits blanches à Seattle m'a rappelé de découvrir ce film-ci, qui est un sommet du film romantique, d'une part grâce à Cary Grant et Deborah Kerr et également avec l'Empire State Building.
Cary Grant et Deborah Kerr incarnent deux personnages qui se rencontrent dans une croisière. Tombant follement amoureux, il se jurent de se revoir six mois plus tard, et donc de se marier, si ils trouvent ensemble à ce moment-là au sommet de l'Empire State Building. Le problème étant que tous les deux sont déjà fiancés...
Remake du même nom d'un film déjà réalisé par Leo McCarey en 1939, voilà un film qui met du baume au cœur avec une idée au fond follement romantique ; tester son amour sur six mois de distance. Car les circonstances ne sont pas forcément avec eux, leurs vies, leurs amours.
Mais c'est une scène que j'ai trouvé très touchante qui a marqué des points. A un moment, le personnage de Cary Grant profite d'une escale pour rendre visite à sa grand-mère, accompagné de sa conquête. Cette femme, incarnée par Cathleen Nesbitt, est un modèle de sagesse, car elle représente le modèle accompli de l'amour parfait. Elle est veuve, attend de rejoindre son mari, mais profite encore de sa vie avec passion, mais sans aucune amertume. On voit que cette dame est encore amoureuse de l'homme qui n'est plus, mais elle bouleverse le personnage interprété par Deborah Kerr dans le thème de l'amour qui traverse le temps.
La suite du récit est plus dramatique, mais il y a des choses qui me plaisent beaucoup, comme l'acceptation, le refus de la fatalité, tout ça porté par deux très bons comédiens, Deborah Kerr toute en noblesse so british et Cary Grant qui est très sobre.
Je regrette juste deux choses ; la durée un peu excessive, près de deux heures, et la présence de scènes avec des enfants, le personnage de Deborah Kerr est prof de chant, qui alourdissent un peu sa symbolique à la suite de son accident.
Néanmoins, c'est une belle réussite, un modèle dans la comédie romantique, car il est régulièrement cité dans plusieurs films, dont Nuits blanches à Seattle. Mais en termes d'émotions, malgré le personnage de la grand-mère, je garde mes barils de Douglas Sirk en terme de romance.