Denzel Washington est un acteur ultra-charismatique et doué, on le sait depuis longtemps. Pour autant, hormis 3 ou 4 longs métrages, ses véritables bons films se comptent sur les doigts d'une main depuis pas loin d'une quinzaine d'années. Le reste est au mieux moyen, au pire médiocre comme c'est le cas de cet Equalizer.

Bien que vieillissant, il parvient ici pourtant à faire croire une fois de plus en son mystérieux personnage, et le film repose de toute façon essentiellement sur sa présence (l'un des plus grand mal de sa filmographie d'ailleurs).
Son opposant fait beaucoup pour exister mais n'y parvient que partiellement. Chloé Grace Moretz est quand à elle assez inexistante, comme tous les seconds rôles. On ne la voit finalement que très peu, le réalisateur (et sans doute la production) préférant tout miser sur son héros, et on se demande un peu du coup ce qu'elle fait là, surtout que le rôle ne lui convient guère.
Côté mise en scène, Antoine Fuqua met en boite de jolies images et plans, mais sa propension à places des ralentis à tout bout de champ rend certaines scènes assez ridicules et notamment le face à face final. Bien dommage... Il nous épargne par contre les caméras épileptiques, c'est déjà bien, en posant son rythme sur celui, toujours calme, de son personnage principal.

Le véritable défaut du film provient surtout du fait qu'on a déjà vu tout ça 10000 fois. Le bon samaritain au passé douloureux, violent qui vient en aide à une personne pour qui il se prend d'affection et va dérouiller toute la mafia sur son passage. Ok, c'était sympa dans les années 90 mais il va bien falloir tenter autre chose un jour.
Quand le seul petit plus tient dans les méthodes dignes d'un Mac Gyver pour éradiquer la mafia, ça fait maigre.
Par ailleurs, le film n'est même pas spécialement pêchu. Et si l'on peut souvent reprocher aux producteurs hollywoodiens de tailler à la hache au montage, il aurait peut-être fallu ici raccourcir un peu le film. Plus de 2h pour si peu de choses à dire, c'est long, très long.

Merci à Denzel Washington de sauver le film du naufrage. A 90% grâce à lui, ça se regarde quand même. Mais ça reste de la sous-exploitation d'un grand acteur et c'est fâcheux.
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le 28 déc. 2014

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