15 Secondes chrono ! ( c'est presque long...)
Si je vous disais que votre collègue sympa du boulot était un ex agent qui botte des culs des méchants russes une fois la nuit tombée... Vous me dites? "Bien évidemment, il avait une montre et du sang de McGyver en lui ! CQFD !"
Bref, ce film est un agglomérat de surenchères sur un matériau brut vu et revu dans le cinéma d'action. Si bien que là où il aurait pu y avoir un peu plus d'intrigue sur la relation entre les personnages d'Alina et McCall, cette scène d'exposition n'est qu'un prétexte pour l'increvable justicier Américain de botter des culs à tous les méchants Mafieux russes.
L'histoire se résume, plan après plan, à rendre McCall toujours plus héroïque et inventif pour remonter, à lui SEUL, toute la mafia Russe... Pourquoi? La seule motivation qui revient est simplement l'injustice? Ça fait toujours un peu léger surtout si on considère que le tabassage de Chloe Grace Moretz ( qui est, normalement, le déclic à cette quête) est simplement mit à la trappe si bien que seule la scène finale nous rappelle que le personnage a existé.... Si c'est pas malheureux...
Quand au contenu du film en lui même, les scènes d'action se répètent inlassablement dans la même configuration: une montre, une partie du corps, un "Chuck Norris Fight" ( j'entends par là, une victoire tellement improbable que seul Dieu aurait peut être pu faire mieux... Non, sérieusement, les gars, je ne demande pas à ce que ce soit réaliste sinon on s'en sort pas mais... que ce soit au moins vraisemblable parce qu'un mec qui calcule au millimètre près que la déflagration d'une explosion s'arrête à 3 centimètres de son sac ou un 5 contre 1 en 23 secondes... Enfin, vous avez compris).
Et là où le film m'a fait rire c'est que plus les scènes viennent, plus elles sont ellipsés ( à croire que le réalisateur s'est rendu compte que tout devenait absolument prévisible et redondant).
Je tiens tout de même à esquisser un petit passage scénaristique (sans intérêt mais tout à fait cocasse) qui est la question: " Qui êtes vous?" qui revient dans la film quand à la véritable identité de McCall
J'ai une réponse à cela : Alphonse !
Ok... Mais encore...
Et bien, c'est à cette réponse du "ok" qui vous a peut être traversé la bouche ou même encore "ouai, et bien, on s'en moque" et je vous réponds: " absolument"
Quelque soit son identité, réel ou non, que soit celle de McCall, la réponse n'apporterait, bien évidemment, rien au personnage aussi bien pour suivre la trame vide du " je les tue parce qu'il sont méchants" qu'en tant que spectateur parce que rien ne nous attache à lui. Pas de sentiments, très peu ( voire pas) de passé intéressant pour suivre et comprendre le pourquoi du comment. Cette réponse serait aussi vide que "42" à la fameuse question existentielle. On le saurait, c'est bien mais elle n'aurait aucune pertinence.
C'est un peu ce que je conclurai pour parler de ce film. Un simple acheminement répétitif d'action plaisante pour le côté super justicier mais un scénario, complètement et malheureusement...vide de tout intérêt..
