Les mistrals chialants...

Cela faisait des mois que je projetais de voir ce petit docu... Les interviews et différentes apparitions des gamins du film (et de sa réal) m'avaient convaincus. C'était certain, on ne verrait pas de minots chialer de leur condition difficile, une énième fois. Le film a tenu parole. Mais c'est moi qui ai fini par verser leurs larmes...

Le pathos est le risque le plus évident lorsqu'on s'attaque à un sujet sensible comme la santé. Plus particulièrement celle des enfants. Si c'était là votre crainte pour éviter d'avoir à regarder ce film (dont le visionnage devrait être remboursé par la sécu), foncez. Anne-Dauphine Julliand (la réal) marche sur ce fil émotionnel de la plus belle des manières.

Imad, Ambre, Camille et d'autres, dont les pathologies vous assomment le moral à grandes claques, n'ont peur de rien. Pas peur non plus de la mort elle-même, qui les suit chaque seconde de vie. J'ai connu les services pédiatriques, pour des choses pas si drôles, mais tellement futiles quand on s'arrête une seconde sur leur carnet de santé... Ces enfants ont une force unique. Ils aiment la vie, et ça se ressent à l'image. Aucun film ne trouvera d'acteur assez magistral pour jouer une telle douleur, car elle n'est connue que de ceux qu'elle habite.

Bref, Et les mistrals gagnants, c'est 1h20 de frissons, 3 minutes de Renaud qui vous tireront les larmes, et une nuit de réflexion sur votre petit Monde si vous décidez de regarder ce bijou en fin de soirée...

"Je pense que rien n'empêche d'être heureux" - Tugdual, 8 ans, opéré d'une tumeur à l'aorte.