Okja
7
Okja

film de Bong Joon-Ho (2017)

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Je suis l'archétype du gars lambda qui se nourrit aussi bien qu'il peut. Qui évite les supermarchés pour les produits frais, mais qui consomme de la matière animale bien plus souvent que de la végétale...


J'aime les animaux. Je suis le premier à défendre leur cause, avec les moyens du bord... Mais aussi dans le lot de ceux qui sont plus touchés par le mal fait à nos compagnons de chambrée à quatre pattes qu'à ceux qui pataugent dans la boue ou le foin, dans le meilleur des cas... Le pire dans tout ça: en être conscient et s'en vouloir uniquement lorsqu'on y pense, sans agir.


Quelle logique à cela? Aucune. La valeur d'une vie est la même pour tous, qu'on ait l'être sous les yeux ou pas.


Il est bon d'avoir des films comme OKJA, ou des documentaires immersifs dans ces lieux qui abattent à tour de bras sans émotion aucune les steaks Charal qu'on retrouve dans nos assiettes, nos burgers de chez McDonald's, ou les wings de chez KFC...


OKJA se regarde comme un conte de chez Ghibli, et vous tire en pleine tête à la manière d'un Blackfish. Vous passerez deux heures tiraillés par cette haine du producteur sans coeur, dont le nom et les méthodes se rapproche fortement de celui de Monsanto. Tantôt rêvant de rejoindre le Front de libération des Animaux, tantôt imaginant un instant arrêter la consommation viandarde dès la fin du film...


Et pourtant, pour beaucoup d'entre nous, il s'agira d'un court instant de sensibilisation. Quelques heures passeront, une nuit peut-être, et la cafétéria du boulot ou de la cantine de l'UNI se chargera de nous rappeler à nos goûts d'usine animale...


J'ai la chance depuis quelques mois de vivre l'amour au côté d'une personne ayant choisi la culture du veganisme. Une personne qui m'apprend chaque jour de nouvelles manières de consommer, loin de tous les stéréotypes du Vegan que vous portez en vous... Que je portais en moi il y a encore quelques mois... N'y voyez pas là de prétention dans ce choix fait par certains, mais un altruisme qui dépasse le simple relationnel humain/humain, et tend vers un lien humain/être vivant nécessaire pour que notre civilisation ne se casse pas la gueule davantage que ce n'est déjà le cas...


Bref, Okja, c'est un mix de tous ces sujets. C'est surtout un 9/10. Ça frôle la perfection. C'est un must see. C'est fort. Et le casting est brillant.

SbastienSigaut
9
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le 7 févr. 2018

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