Volcano Maaan !
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le 28 juin 2020
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Film à l'évidence commandé par le comité de l'Eurovision - c'est dire la subversion du truc - The story of fire Saga patauge, et n'est rien d'autre qu'un pur produit déjà vu 3 millions de fois en terme d'intrigue et de rebondissements. Will Ferrell se perd une fois de plus.
Prends l'oseille et tire toi
Comédie romantique pas si décalée que cela, destinée à vendre un concours qui ne passionne guère plus grand monde hormis quelques producteurs déviants du service public. Disons-le franchement, c'est consternant du début à la fin et ça symbolise les tristes choix de carrière de Will Ferrell qui ne semble être dictés que par trois mobiles indissociables : prendre un gros chekos, viser le public le plus large possible, et faire des films que ses gosses en bas âges vont adorer. Il fait comme Galabru quoi, il a un talent comique gigantesque qu'il met au service d'une tonne de films désolants pour le pognon, quelle tristesse. Avec Mckay ils n'ont eu que des fausses bonnes idées : "Tiens on va faire des tas de candidats ridicules et délirants..." Sauf que ça n'a aucun intérêt étant donné que le vrai concours propose déjà des gens complètement insurpassables en terme d'exubérance. Comment rivaliser avec Conchita wurtz ? Ou Bilal Hassani ? Ou Lordi ? Ou l'obèse israélienne dont le nom m'échappe ? Le décalage comique est impossible.
Y a bien le mec de la série Legion qui fait son max en candidat russe et qui copie le look de George Michael des 80', mais ça ne fait pas le poids. À aucun moment, comment ont-ils pu monter ce film et ambitionner d'arracher des rires avec des tenues soient disant plus kitsch, des coiffures plus décolorées et des chansons plus grotesques... À côté de cela, le binôme McKay - Ferrell n'oublie pas de nous abreuver de guimauve très américaine et malheureusement inévitable, avec cette histoire d'amour peu imaginative, dont l'issue ne fait guère de doute. Ils s'aiment depuis toujours avec une pureté absolue, mais le personnage de Will ne veut pas franchir le pas pour ne pas compromettre l'avenir du groupe. Donc ça, c'est l'entrave insurmontable durant 1h24 à leur idylle... On est plus devant Joséphine ange gardien que devant Larry David.
Ahahah des perruques et des blagues sur les consanguins !
Le pire c'est que la seule présence de Will Ferrell fait illusion chez beaucoup, archi conditionnés par son aura, certains ne se posent même plus de questions sur la qualité de ses comédies. Y a Will Ferrell dedans donc c'est génial... Ils sont conquis avant même de voir le film. On a pas le droit de dire que ce truc est drôle ou subversif parce que Ferrell se contente d'avoir une coupe de cheveux de ridicule et d'arborer des costumes flashy. On était en droit d'avoir des répliques plus caustiques. Or elles ne viennent pas, y a juste cette romance archi convenue avec McAdams, avec un clip absolument surréaliste au beau milieu du film où tous les vrais candidats de l'Eurovision viennent faire un battle géant avec un pot très très pourri.
Bref même pour Will Ferrell ça ne vaut pas le coup, même si vous êtes fan de Ron Burgundy ou Step brothers, c'est pas du tout le même délire. Il est difficile de savoir à quel moment les gens ont pris leur pied. La seule scène qui fait un peu sourire est le passage calamiteux avec la roue qui manque de tuer McAdams. Je parle même pas des blagues sur ces blancs du nord tous consanguins, et l'arc narratif avec le père tellement cliché qu'il est incompréhensible que cela ait pu être validé par des types de plus de 15 ans.
C'est tout, c'est trop peu.
Créée
le 25 juil. 2020
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