Six ans après son instantanément culte Evil Dead, le déjanté Sam Raimi retrouve la cabane dans les bois et son personnage d'Ash pour une fausse suite qui s'avère être une sorte de remake où le réalisateur modifie légèrement la trame de base pour ensuite partir dans une nouvelle optique, moins effrayante en soi mais beaucoup plus riche en hémoglobine.


En effet, cette fois-ci, Ash ne vient pas accompagné d'une bande d'amis mais vient uniquement avec sa petite copine et ne découvre pas le Necronomicon mais un magnétophone qui libérera les démons des bois. La copine enlevée dès les premières minutes du film, on se retrouve happé dans une mésaventure sanglante dénuée de temps mort où notre pauvre héros va en prendre plein la poire !


Possédant plus de moyens, Sam Raimi peut enfin aller au bout de ses délires visuels et horrifiques, faisant voltiger sa caméra comme personne et nous garantissant alors une foule de plans vertigineux et originaux. Exit donc le côté glauque, la peur de l'invisible et les arbres violeurs : place au gore, aux monstres et au burlesque. En effet, portant plus que jamais le film sur ses épaules, Bruce Campbell livre ici une inoubliable performance comique en véritable one-man show grimaçant où l'exagération est le mot d'ordre.


On n'oubliera donc pas de sitôt la fameuse scène de la "main" possédée, celles des multiples possessions de Ash et cette série de répliques purement badass. Cette séquelle étaie notamment l'univers créé par Raimi en instaurant de nouveaux éléments cultes tel que la tronçonneuse accrochée au poignet ou encore la foule d'objets inanimées prenant vie en ricanant (un pur moment de malaise).


N'oubliant certainement pas le côté horrifique de son bébé, Sam Raimi nous concocte de véritables séquences angoissantes, à l'instar du cadavre ambulant de Linda, des apparitions fantomatiques spontanées et d'un somptueux final inattendu au possible. Ainsi, continuant de proposer une mise en scène terriblement originale et des effets spéciaux old school de qualité (stop-motion, maquillages détaillés, marionnettes...), Evil Dead 2 égale voire surpasse son prédécesseur, entrant bien évidemment au panthéon des films de genre.

MalevolentReviews
8

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleures suites de films, Les meilleurs remakes de films, Les meilleurs films de 1987 et Les remakes cachés

Créée

le 9 avr. 2019

Critique lue 185 fois

1 j'aime

Critique lue 185 fois

1

D'autres avis sur Evil Dead 2

Evil Dead 2
SanFelice
2

LSD : Laissons Sam Délirer (tout seul)

"Bis repetita" ne "placent" pas forcément ! On ne peut pas vraiment dire que ce film est la suite du précédent. D'ailleurs, le lien entre les deux est complètement foiré. SPOIL : on retrouve, au...

le 27 janv. 2013

40 j'aime

19

Evil Dead 2
JZD
8

Critique de Evil Dead 2 par J. Z. D.

En premier lieu il faut vous départir de cette froide intelligence critique et rentrer physiquement dans le film. Ca sera compliqué et il faudra donc user de tout les moyens à notre disposition,...

le 13 nov. 2010

39 j'aime

5

Evil Dead 2
Docteur_Jivago
3

Sans effets...

Six ans après le premier opus, Sam Raimi se lance dans la suite d'Evil Dead où l'on retrouve le personnage d'Ash Williams qui emmène sa petite amie dans la fameuse cabane et finalement y réanimer les...

le 19 juin 2015

34 j'aime

7

Du même critique

Wonder Woman 1984
MalevolentReviews
3

Tant qu'il y aura des hommes

Toujours perdu dans une tourmente de décisions visuelles et scénaristiques, de décalages et de tonalités adéquates, DC Comics se fourvoie une nouvelle fois dans un total manque de cohésion et par...

le 26 déc. 2020

67 j'aime

6

Dune
MalevolentReviews
5

L'Épice aux étoiles

Attendu comme le Messie, le Dune nouveau aura été languissant avec son public. Les détracteurs de Denis Villeneuve s'en donne à cœur joie pour défoncer le produit à la seule vue de sa bande-annonce,...

le 18 sept. 2021

43 j'aime

5

Kaamelott - Premier Volet
MalevolentReviews
5

Les prolongations

Il l'a dit, il l'a fait. Plus de dix ans d'absence, dix ans d'attente, dix ans de doute, une année de retard à cause de la pandémie. Kaamelott a marqué la télévision, de par son ampleur, son aura...

le 20 juil. 2021

39 j'aime

10