Extrêmement triste et incroyablement naif
Daldry aime jouer avec nos sentiments les plus faciles. Daldry aime nous faire pleurer. Daldry aime raconter des histoires intéressantes. Daldry aime employer des jeunes gamins. Bref, Daldry est un réalisateur hollywoodien, comme il en existe tant d'autres.
Ici, le film raconte l'histoire d'un jeune gamin, donc le père est mort suite aux attentats du 11 septembre. Un jour, il trouve une clé dans les affaires de papa, et décide de trouver quel secret elle referme.
On comprend vite que le jeune Oskar n'a toujours pas fais le deuil de son père, et essaye, par l'intermédiaire de cette clé, de garder contact avec celui-ci. Alors, il part à la recherche du propriétaire, et parcourt New York, en long, en large, et en travers, aidé par son oncle (ou juste un voisin, je suis pas sur). La recherche de cette clé est avant tout prétexte à d'extraordinaires rencontres, encourageant le jeune dans sa quête.
Lorsqu'arrive la fameuse "révélation" quand au propriétaire de la clé, on a beau savoir que tout ça n'existe que dans le but de nous émouvoir, il faut bien avouer que ça marche. Tous les espoirs du gamin s'envolent. C'est assez terrible.
Une fois ce terrible passage écoulé, Oskar se rapprochera enfin de sa mère, avec laquelle il s'était tant éloigné depuis déjà un an, et la mort de son père. Il reçoit des lettres de chaque personne chez qui il est allé (à moins que ce ne soit l'inverse), et on sait que le jeune n'a pas répondu au téléphone lorsque son père l'appelait dans l'une des Twin Towers. Mais là, on pleure pas, on s'en doutait déjà.
Bref, Extrêmement Fort ... est un bon petit film naif. Tous les personnages sont des être "bons", et les bons sentiments coulent à flots. On retiendra surtout la révélation du jeune Thomas Horn, et le toujours juste Max Von Sydow, pour qui le bien que j'en pense ne cesse d'augmenter à chacune de ses apparition cinématographiques.