Faute d'amour fait partie de ces films hypnotiques qui t'attrapent dés les premières secondes pour ne plus te lâcher jusqu'au générique final. Ceci est dû à trois éléments parfaitement maîtrisés : une réalisation froide mais ambitieuse et toute en finesse, une direction d'acteurs impeccable et un développement scénaristique riche et rigoureux.
Parce que malgré le postulat de départ, Faute d'amour n'est pas un film de kidnapping classique. Le principal sujet est, à travers l'enfant, la psychologie et le comportement de ses parents. Le film se révèle une analyse sociologique du couple de parents vis à vis de la disparition de leur enfant, en essayant de revenir aux sources de l’événement et aux conséquences de celui-ci.
De fait, dans les paysages et les visages froids de la Russie, Faute d'amour est une œuvre cinématographique glaciale et brutale, subtile et extrêmement juste dans sa tonalité. Il m'a personnellement accroché au siège pendant plus de 2h00, porté par sa mise en scène, son économie narrative et le talent de ses comédiens.