Faute d'amour fait partie de ces films hypnotiques qui t'attrapent dés les premières secondes pour ne plus te lâcher jusqu'au générique final. Ceci est dû à trois éléments parfaitement maîtrisés : une réalisation froide mais ambitieuse et toute en finesse, une direction d'acteurs impeccable et un développement scénaristique riche et rigoureux.


Parce que malgré le postulat de départ, Faute d'amour n'est pas un film de kidnapping classique. Le principal sujet est, à travers l'enfant, la psychologie et le comportement de ses parents. Le film se révèle une analyse sociologique du couple de parents vis à vis de la disparition de leur enfant, en essayant de revenir aux sources de l’événement et aux conséquences de celui-ci.


De fait, dans les paysages et les visages froids de la Russie, Faute d'amour est une œuvre cinématographique glaciale et brutale, subtile et extrêmement juste dans sa tonalité. Il m'a personnellement accroché au siège pendant plus de 2h00, porté par sa mise en scène, son économie narrative et le talent de ses comédiens.

Scorcm83
9
Écrit par

Créée

le 2 févr. 2018

Critique lue 257 fois

1 j'aime

Audric  Milesi

Écrit par

Critique lue 257 fois

1

D'autres avis sur Faute d'amour

Faute d'amour
blacktide
7

Ni le ciel, ni la terre, juste des Hommes

Il y a quelques mois s’achevait une œuvre qui, par son impact réflexif et émotionnel, marquera, à jamais je l’espère, les esprits tourmentés de ses spectateurs. Une œuvre qui transcende son simple...

le 1 sept. 2017

62 j'aime

19

Faute d'amour
Velvetman
9

Foule sentimentale

Une nouvelle fois, Andrei Zvyagintsev nous invite à scruter les méandres d’une Russie en ballotage, un pays qui perd son souffle à travers une déshumanisation carnassière. De ce postulat un peu...

le 26 sept. 2017

57 j'aime

3

Faute d'amour
voiron
8

Faute d'amour

Dans Faute d'amour, un couple en instance de divorce délaisse son fils. Boris et Genia n’ont plus rien d’autre en commun qu’un appartement, qu’ils cherchent à vendre pour retrouver chacun de leur...

le 1 oct. 2017

37 j'aime

7

Du même critique

Black Mirror : Blanc comme neige
Scorcm83
9

Critique de Black Mirror : Blanc comme neige par Audric Milesi

Cet épisode spécial White Christmas est un cas d'école. Il met en exergue l'importance du comédien au sein d'une oeuvre audiovisuelle. J'en fais peut-être trop, mais en cours de visionnage, c'est ce...

le 20 nov. 2016

8 j'aime

1

L'Anatomie du scénario
Scorcm83
8

Critique de L'Anatomie du scénario par Audric Milesi

Autant je reprocherai à ce livre son aspect dogmatique et le côté très "donneur de leçons" de John Truby, autant je ne peux que constater son utilité pour un jeune auteur qui souhaite...

le 28 nov. 2017

7 j'aime

4

The Neon Demon
Scorcm83
7

Mi-Drive, Mi-OGF, un nouveau style ?

The Neon Demon est un film que j'attendais particulièrement, étant fan du travail du réalisateur danois depuis ses débuts et extrêmement intéressé par le scénario, autant dire que mes attentes...

le 21 mai 2016

7 j'aime