La conquête de l'espace est une épopée. Si on a eu la curiosité de visionner les reportages traitant de ce sujet, si on a apprécié les films tels que Apollo 13 ou Gravity (qui pour le coup est une fiction je le rappelle), si on a eu la chance de visiter Cap Canaveral, on ne peut être que sensible à cette aventure extraordinaire. Et cette oeuvre grandiose mérite des oeuvre grandioses pour la mettre en scène.
Quand on voit First Man, on se dit au contraire que ce pauvre Neil Armstrong n'est pour sa part absolument pas sensible à cette épopée. Cela lui fait juste plaisir de rendre un travail bien fait et rien ne l'intéresse plus dans sa vie que de se remémorer son drame personnel qui atteindra son apogée une fois qu'il aura marché sur la Lune.
Intime et psychologique si on aime ce genre de film centré sur l'auto-apitoiement, lent et ennuyeux si on ne vit que par les films d'action, la vérité se trouve évidemment entre ces deux extrêmes, mais je la placerai pour ma part plus près de l'ennui (la mort) que de l'action (la vie). Reste quelques belles scènes calmes dans l'espace et trépidantes dans les capsules, mais cela ne fait pas un bon film.