Film d’ouverture du Festival de Venise et 2 ans après La La Land qui lui a permis de décrocher l’oscar du meilleur réalisateur et ainsi devenant le plus jeune réalisateur de l’histoire à avoir reçu cette récompense, Damien Chazelle revient sur les écrans de cinéma. Après 3 films consacré à la musique, Chazelle s’attaque cette fois-ci au genre du biopic avec la vie de Neil Armstrong.


Adaptation de la biographie écrite par James R. Hansen, « First Man: The Life of Neil A. Armstrong », First Man n’est pas votre énième film sur Armstrong et sur la mission Apollo 11 qui lui permis de devenir le premier homme sur la lune. Le cœur du film est surtout la vie personnelle de Neil Armstrong et sa famille ainsi que le prix qu’il a dû payer pour accomplir son but, thème récurrent dans les films de Chazelle, de Guy and Madeline on a Park Bench à La La Land en passant par Whiplash. Réaliser son rêve résulte parfois à sacrifier certaines choses en chemin.


Bien que l’on sente que Chazelle est devenu plus mature en tant que réalisateur lors du visionnage de First Man, celui-ci perd en chemin le sentiment de virtuosité que l’on a pu ressentir lors du premier visionnage de Whiplash ou encore La La Land. Le scénario écrit par Josh Singer (Spotlight, Pentagon Papers) traîne en longueurs par moments, ce qui n’aide pas le réalisateur qui nous avait habitués à des films un peu plus rythmé.


Loin de vous faire à l’idée que First Man soit un mauvais film, loin de là. Chazelle montre l’ensemble de son talent qui lui a valu son Oscar durant les 2 heures et 22 minutes du film notamment avec certaines scènes comme les premières minutes du film, l’accident Apollo 1 et surtout l’atterrissage sur la lune accompagné par le score triomphant et mélancolique de Justin Hurwitz.
La force de First Man réside aussi dans son casting mais surtout grâce à Claire Foy, vu cette année dans Paranoïa de Steven Soderbergh et la série Netflix, The Crown, pour lequel elle a obtenu le Golden Globe de la meilleure actrice. Et en voyant son jeu parfaitement maîtrisé, on a drôlement hâte de voir ce qu’elle va apporter au remake de Millénium, Ce qui ne me tue pas.


En bref : Loin du gros divertissement, Chazelle nous offre une plongée dans l’intimité de Neil Armstrong et de sa famille. De nombreux points font de ce film une merveille mais le scénario et ses longueurs l’empêche de devenir le chef d’œuvre qu’il mérite d’être.


4/5


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Mikaelson
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le 17 oct. 2018

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