Je ne savais vraiment pas de quoi traitait cette histoire. Par le pochette je m'imaginais un truc bien new yorkais avec des clochards. Presque raison. Robin Williams est bien un clochard, mais Jeff Bridges est une vedette de la radio (déchue certe, mais pas au point de vivre dans la rue au quotidien).

Au début je n'aimais franchement pas cet univers radiophonique. Je trouvais ça maladroit, peu subtil et mal fichu. Et puis, petit à petit, j'ai été conquis par le duo Bridges/Williams,et l'affection que l'un porte pour l'autre. J'ai carrément été ému par leur amitié : ils vont chacun à leur tour se soutenir face à leurs conflits respectifs, ce qui a de quoi els rendre véritablement attachant. Et puis finalement la partie fantastique, toujours très limitée dans la réalité, un peu comme dans le génial (mais là, pas beaucoup de monde qui pense comme moi) Imaginarium of doctor Parnassius. Les séquences de poursuite sont pleines de tension. Ceci dit, la mise en scène n'est pas ultra inventive comme Gilliam a pu le faire par le passé. Ca reste la patte Gilliam, mais avec une certaine retenue je dirais, ou un essouflement. Faut dire ce qui est, le réalisateur raconte toujours la même chose.

En tous cas, j'espère que le réalisateur retrouvera un jour un producteur assez fou pour financer ses projets (avec un peu plus de chances il finira même par réaliser son Don Quichotte), car sa folie créatrice m'intéresse toujours (je pense qu'à ce jour, c'est Las Vegas Parano qui m'a le moins séduit). A voir.
Fatpooper
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le 17 juil. 2012

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