Le Journaliste de Beverly Hills

Premier volet du diptyque sur Irwin "Fletch" Fletcher, Fletch aux trousses suit autant assez fidèlement l’intrigue du roman de Gregory MacDonald qu’il ne s’inspire du Flic de Beverly Hills en mettant en scène un enquêteur tchatcheur, blagueur, usurpateur d’identités à ses heures, qui va remonter une piste insoupçonnée quand un riche homme d’affaires lui propose de l’assassiner contre une forte somme d’argent. Parcourant le pays pour débusquer des indices sur sa future victime, Fletch va aller de surprises en surprises, de magouilles en mensonges…

Premier point non négligeable à souligner : les répliques originales sont bien plus référentielles et plus amusantes qu’en VF, Chevy Chase usant de ses talents d’improvisation pour balancer des punchlines détonantes à tout va. Ainsi, outre des vannes passées aux oubliettes dans la traduction française, nous aurons également droit à quelques changements de noms (son pseudonyme "Jane Doe" devenant notamment "Louloute par intérim"). Rien de bien méchant mais qui aura son importance tout de même. Car au-delà d’une histoire sympathique et d’une course-poursuite échevelée dans les rues de Los Angeles, le long-métrage ne casse pas trois pattes à un canard, la mise en scène de Michael Ritchie (Les Rescapés) restant sommaire et sans surprises.

On préférera ainsi largement le thème du Flic de Beverly Hills, également composé par ce même Harold Faltermeyer un an plus tôt, et la tchatche d’Eddie Murphy à celle de Chevy Chase, bien plus inspirée quoiqu’autant mordante. Pour le reste, Fletch aux trousses reste une péripétie classique, nullement mémorable ni hilarante mais suffisamment bien menée pour passer un agréable moment pour peu que l’on adhère au style pince-sans-rire de notre héros, journaliste cynique et sans gêne, fan des Lakers et des jolies filles.