Un combat touchant pour l'égalité des droits

Ce film s'en sort pas mal, tout compte fait.


J'ai surtout beaucoup apprécié les performances des deux actrices principales : Julianne Moore et Ellen Page, toutes les deux toujours aussi brillantes.


On croit sincèrement à cette histoire d'Amour saphique entre Laurel et Stacie.
Quand on voit les photos des vraies personnages au générique du film, on se rend compte qu'elles n'ont pas été caricaturées, physiquement en tout cas. Je fais cette remarque car c'est un reproche fait au film qu'on retrouve souvent.
Décidément Julianne Moore, elle devient spécialiste des rôles de femmes souffrantes. Après sa performance dans Still Alice, elle relève très bien le défi dans celui-ci.


Quant à Ellen Page, ce rôle de femme masculine au premier abord, mais hyper sensible et très aimante, lui va comme un gant.
A ce sujet, il est intéressant de savoir qu'Ellen Page a fait son coming out en février 2014. Elle a déclaré à propos de ce film : "Je me sens concernée par ce film à titre personnel parce que je suis lesbienne, et quand on voit deux êtres traités avec moins de considération en raison de leur orientation sexuelle – et à qui on dit que leur amour n’est pas acceptable –, c’est bouleversant."


J'ai aimé également le personnage de Dane, le collègue de Laurel, interprété par Michael Shannon. Sa solidarité envers Laurel et Stacie est émouvante. Il doit de plus surmonter un milieu, celui de la police, très homophobe.


J'ai relevé malgré tout des faiblesses dans la mise en scène : répétions, scènes inutiles, personnages un brin caricaturaux ... qui font que je n'ai mis que la note de 7 à ce film.


A ce sujet, il faut bien reconnaître que le personnage de l’avocat qui défend Laurel, Steven Goldstein (interprété par Steve Carrell), qui multiplie provocations et coups d’éclat est grotesque. Malgré le fait qu'on comprend la nature de son action et ses emportements, je trouve qu'il apparaît quand même comme une caricature, répondant aux poncifs sur l'homosexualité.


Les scènes au tribunal sont lourdes, répétitives, frisant la reconstitution mièvre.


Malgré ces erreurs et maladresses, j'ai trouvé l'histoire belle, le message droit, honnête, et ce combat pour l'égalité des droits très touchant., même si la mise en scène est très américaine, avec des scènes pathos, qui font penser aux erreurs d'un film au thème très proche, Philadelphia.

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le 3 nov. 2016

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