Fritz the cat, OVNI interstellaire from USA, provoque un sentiment partagé entre d’un côté l’admiration face à ce délire créatif psychédélique, cette liberté de ton, ce croquis osé d’une société en devenir et d’un autre côté l’égarement narratif et la vision parfois caricaturale, quoique vraie.
Néanmoins, il serait recommandable à beaucoup de producteurs ou jeunes cinéastes d’oser dire, montrer et filmer comme Ralph Bakshi qui nous apporte, depuis ces années post-hippies pendant lesquelles se forment la contre-culture américaine jusqu’à nos jours, un vent nouveau balayant nos habitudes, nos langues de bois, notre manière de concevoir la réalité. Certes, c’est le microcosme new-yorkais qui y est avant tout représenté ; néanmoins, il atteint une sphère bien plus large, ratissant tout le monde occidental en général.
Bien plus dérangeant, intelligent, créatif que The Wall de Parker dans lequel certains voient l’âme rebelle de la jeunesse alors qu’il ne s’agit que d’un vidéo clip sans profondeur, Fritz the cat donnera une vraie claque à celui qui ne s’y attendra pas.