Funny Games par Pettirosso
Je ne suis pas d'accord avec l'expression "Explosion de violence" du résumé. En fait c'est l'inverse, la violence ne s'extériorise à quasiment aucun moment du film, Haneke ne nous lâche pas et c'est ce qui fait la force de ce film. Comme un lance-pierre tendu à perpétuité. Ca aurait été trop facile de nous lâcher tout d'un coup sans atténuations comme dans les films dont Haneke fait la critique. Cette sculpture qui se fendille délicieusement par les détails infimes et dérangeants du départ, ces œufs qui se cassent, puis cette escalade sans fin de violence psychique irrationnelle et de violence physique salvatrice sont tout simplement la métaphore de l'autodestruction des sociétés arrivées à un tel niveau de perfection qu'il fait naitre une lassitude mortelle. Lassitude qui n'a pour seule échappatoire la libération des anciennes bêtes noires jusque là dissimulées et refoulées bien précautionneusement, comme par exemple : le nazisme.