Funny Games est le genre de film qui me fait douter de ma santé mentale. Et c'est jouissif.
C'est d'ailleurs l'émotion principale ce que j'ai ressentie durant tout le film : une sorte d'excitation qui a fait réagir tout mon corps.
Alors, forcément, contrairement à ce que pense Paul, on n'est pas sûr de quel côté on est, qui on soutient.
Et finalement, lorsqu'ils s'en vont momentanément, on attend qu'ils reviennent. Non, plus encore, on espère qu'ils reviennent et qu'ils continuent leurs jeux malsains, car on est frustré que ça s'arrête là.
Je trouve que le jeu d'acteur n'est pas forcément très bon chez tous, mais la mise en scène, le scénario, les différents plans, les personnages (et surtout Paul et Bouboule qui à aucun moment ne nous déçoivent), absolument tout le reste du film compense cette petite faiblesse. La manière dont la violence physique est dissimulé directement au regard du spectateur est un vrai tour de force de la part de Haneke. Car en effet, cela renforce la puissance de la violence psychologique, et la met d'autant plus à nue.
J'ai également apprécié la façon dont il abat "le quatrième mur", sans exagérer. Comme le dit Paul, la réalité est relative, alors en voyant ce film, tout ce qui s'est passé dedans fait partit désormais de notre réalité. C'est sûrement une des raisons pour laquelle le film a un impact si fort sur nous et qu'il est si bon.