Funny People par Lopocomar
Funny People trompe son monde avec un pavé de 2h30 basé sur les angoisses de son personnage principal, comédien de stand-up, condamné atteint d'une leucémie sortie de nulle part. Pour vivre ses derniers jours comme il se doit, il se décide de revenir sur scène en rejouant dans les bars. Endroit où il croise l'incontournable Seth Rogen, aminci d'une bonne dizaine de kilos, qui deviendra le futur assistant et auteur du bonhomme.
Apatow revient donc avec ce film qui au-delà de ses quelques fulgurances comiques, toujours sur le terrain du stand up, traite surtout de la vie à la quarantaine. Est-ce que les décisions prises étaient les bonnes ? Est-ce que j'aurais du la laisser partir ? Est-ce que je manquerais à quelqu'un ? Autant de questions qui amènent mièvrerie, apitoiement et musique à deux balles dont on se serait bien passés. Le summum étant atteint quand le réal' filme avec les yeux de l'amour sa propre femme et ses propres filles sous fond de musique mélo.
Mais je ne sais pas pourquoi, sûrement grâce à l'énorme capital sympathie qu'inspire Seth Rogen mais malgré ses longueurs et l'imbuvable Adam Sandler, la sauce prend. Et le personnage du mari interprété par Eric Bana permet de donner également une autre dimension comique avec une caricature assez réussie de l'Australien de base.
Enfin, ne vous méprenez pas, si vous avez en horreur ce type de film à cause de leurs formats pharaoniques, leurs morales pas toujours très digestes et la même famille d'acteurs qui tournent encore et encore, vous pouvez définitivement passez votre chemin.