Apatow s'essaie au drame teinté de comédie.
Toute la première partie est vraiment réussie et même si l'on ne rit pas tant que ça, le personnage joué par Adam Sandler est assez touchant pour nous accrocher.
L'histoire classique du mec qui a "tout" mais à qui il manque le principal. Sauf que l'écriture d'Apatow ainsi que la troupe d'acteurs rend l'ensemble efficace et crédible. Ça donne aussi un petit éclairage sur les coulisses du stand-up, univers relativement peu abordé au cinéma. C'est là aussi assez intéressant même si l'on aurait aimé en voir plus.
Puis vient la deuxième partie du film qui vire vers la comédie romantique classique. Le problème c'est que toute cette partie tombe un peu comme un cheveux sur la soupe et on en a pas grand chose à foutre de tous ces personnages.
Malgré une Leslie Mann toujours aussi craquante, on suit tout cela d'un oeil distrait et on se rend compte que 2H30 c'est beaucoup trop long. L'écriture d'Apatow, habituellement fine et aiguisée, apparaît comme un petit script bricolé qui ne sait plus trop comment en finir. Adam Sandler passe d'ailleurs au second plan sur cette partie alors qu'il était impérial au départ.
Funny People voudrait probablement passer pour le film le plus intimiste de son réalisateur. C'est pourtant son plus faible et celui auquel on croît le moins. Surtout quand on sait que Judd Apatow n'a pas besoin d'essayer de nous faire pleurer et qu'il peut continuer à parler de bites et de caca pour nous toucher.