Vous reprendrez bien un peu de bouillie, mon cher ?
Gatsby donne la mauvaise impression d'être la seule personne clean au milieu d'une soirée intégralement habitée par des gens complètement torchés ou sans amphets.
C'est hystérique sans jamais être palpitant.
C'est clinquant sans jamais faire rêver, et certainement pas à travers une romance pourrave qui devient risible tant tout le monde semble se contre-foutre de ce qui se passe, entre des allers-retours hystérisés par un montage épileptique et un couple principal sans aucune alchimie et, surtout, incapables de transmettre une quelconque puissance émotionnelle aux enjeux romantiques.
Mais ça dure surtout 2h20 qui semblent interminables et accumulent un nombre assez impressionnant d'erreurs de projet : Maguire complètement à côté de la plaque, un style visuel magnifique mais complètement inapproprié, Di Caprio qui donne envie de se pendre au 10e "old sport", et une galerie de personnages secondaires tous plus transparents les uns que les autres. Le pompon au narrateur censé omniscient (voix off incluse) mais qui ne semble ne jamais être là. Qu'il soit en retrait, pourquoi pas, mais carrément absent, faut peut-être pas abuser. On dirait le journal du bateau de House of the Dead : "tout le monde est mort." Mais qui écrit le journal, alors ?
On en viendrait presque à regretter les éclairs de lucidité parsemant le film (la séquence du lancer de chemises, mais aussi le final à la piscine et son montage qui, ENFIN, arrive à quelque chose), tant ils tranchent avec ce ballon de baudruche surgonflé et pachydermique dans lequel surnagent vaguement Mulligan et Edgerton.
A côté de ça, le clash temporel d'une BO composées de reprises de chansons récentes (sic) est le dernier des soucis à avoir.
4/10, probablement généreux