Une oeuvre attendrissante avec un Luchini comme à son habitude dégonflé... Un mini-plaisir.
"Gemma Bovery", jolie oeuvre cinématographique déclarant la flamme d'un Luchini passionné à une Arterton au jeu intéressant mais, en fin de compte, peu original (on en a vu déjà beaucoup des "femmes fatales", le plus dur est qu'elles sont vraiment difficiles à renouveler). Sur fond d'attitude littéraire, limite théâtrale, on est pris par cette histoire de toute simplicité (comme pour tous les films dans lesquels joue Luchini en fait), on suit l'emprise d'une femme sur les hommes, passant de l'amusement au tragique. L'acteur principal, comme à son habitude, s'éprend des mots et les sort à la manière de Molière. Il badine, flâne un peu, voir beaucoup, mais continue à plaire à son public, le nombre d'entrées en est témoin. La mise en scène d'Anne Fontaine, comme pour "Perfect Mothers", s'use avant d'arriver au bout. Elle fait du classique. Pour se distraire avant la maison de retraite, c'est plutôt une bonne idée. Agréable mais trop attendu, même lorsqu'on a pas lu le livre.