La lutte c'est classe (contre classe) !

A notre gauche, Jim : fils d'immigrés irlandais dans lesquels coule un sang chargé de combat et d'alcool depuis la nuit des temps ! Fauché comme les blés, cela va sans dire, mais beau comme tout, des jambes de danseurs, des poings à cogner le métal ; mesdames et messieurs, Jim !

A notre droite, la bourgeoisie de San Francisco et à leur tête la fille du patron du Jim, la délicate Victoria Ware : de l'argent, du bon gout, de la classe, des costumes parfaitement taillés, des cigares importés !

Le match a de quoi inspirer !

Et nous avons de la chance, car le père de Victoria vient de faire de Jim son poulain ; évidemment, ça demande de le faire entrer dans le club, et Dieu sait qu'un irlandais, c'est n'est pas vraiment du dernier chic - dernier chic du siècle dernier, donc peut être avant dernier chic maintenant mais je doute que ça ait changé -, ce garçon manque de manière, et Victoria est la première à s'en rendre compte. A notre combat social, voilà qui vient s'ajouter une lutte d'égo ! Notre petite société bourgeoise - mais attachante - a les moyens de briser les élans de ce boxer de quartier, et c'est parti pour une tournée de combat dont l'unique but est la chute de Jim - et Victoria en fait une affaire personnelle !

Mais Jim saute, esquive, petits pas, esquive, vole ; et Jim s'en fiche, il est le plus fort, le bras qui les abattra tous. Tous ? Vraiment ? Car voilà que se profile dans la foule des bars, le champion du monde des poids lourds : le vieux - mais quelle brute mes amis - : John L. Sullivan !

Les paris sont ouverts !

(Pour ma part, j'ai opté pour un neuf, et un coeur, mais en réalité, ça aurait tout aussi pu être un dix, j'espère que le coeur fera la différence ! Parce que ce film en plus d'être un peu politique, un peu romantique est surtout drôle comme tout, et les combats sont vraiment chouettes, vivants ! Mention spéciale aux décors, d'ailleurs, le ring sur l'eau avec les bateaux, je vais faire quelque chose de cette idée !)