Get Out par OrCrawn

Après des tractations pour savoir s'il s'agit d'un film d'horreur ou non, on s'est décidé à aller voir ce Get Out que la critique américaine a encensé dans une poussée post-électorale. Un pied de nez à une frange raciste décomplexée ? 

Chris et Rose, ça fait déjà 4 mois de parfait amour. Lui est un photographe afroaméricain à succès, elle est une fille blanche de bonne famille qui a décidé de le présenter à ses parents ce week-end. Une famille très blanche aux domestiques noirs qui vit dans un monde très blanc suppurant un racisme bien pensant. Chris va peu à peu se rendre compte que quelque chose cloche chez toutes les personnes qu'il croisera là-bas.

« Rencontre mes parents racistes : the movie ». Get Out semble dans sa première partie inspiré de mauvaises expériences raconté par des potes en soirée : des remarques sur Obama et sur des sportifs, une sorte de défense coûte que coûte du « je n'ai rien contre les gens de couleurs s'ils sont intégrés »… Et peu à peu le film assume tenter un film d'horreur. Une horreur très sage, très propre, presque pas psychologique.
Il y a quelques bonnes idées de réalisation (notamment dans la mise en scène de ce monde décalé et dans les scènes d'hypnoses), mais il y a beaucoup de poncifs qui cherche à tendre l'élastique.

C'est peut-être ça le problème : l'absence de surprise.
On sait que ça finira pas trop mal, le film nous cri un malaise au visage dès l'arrivée de Chris dans cette maison trop dérangeante pour être honnête et bascule très vite dans l'Unheimlich pour refléter ce protagoniste entouré d'une hostilité froide. Les acteurs rendent ça très convaincant dans la première moitié du film et je pense que la version originale devient essentielle pour capter tout le travail réalisé sur les accents et la diction.

Get Out est un film intéressant mais peut-être simplifié. Dans son contexte c'est un pied de nez astucieux mais guère plus audacieux qu'un épisode de la Quatrième Dimension.