Intriguant au début, ce film se révèle très médiocre sous tous ses aspects en accumulant les défauts de façon vertigineuse. Voici un petit palmarès :


Les énormités et incohérences :


Des psychopathes, ça existe. Une famille de psychopathes pourrait exister. Mais une communauté entière de psychopathes qui fait tourner son business en affichant au grand jour des portés disparus à l'ère des réseaux sociaux, c'est juste pathétique.


L’idée de transplantation partielle du cerveau en conservant, en même temps comme dirait l’autre, deux consciences dans le même corps, fonctionne selon les besoins scénaristiques. Les « prisonniers » se manifestent tout juste assez pour créer une ambiance de malaise, et ne reprennent le contrôle qu’au moment des coups de théâtre. Bonjour le SAV !


Pourquoi laisser un placard ouvert afin que Chris découvre les photos ?


Si on pouvait hypnotiser aussi facilement avec une cuillère et une tasse de thé, Margaret Thatcher aurait pris le contrôle du monde entier dans les années 80...


Le manque d’originalité :


Une ambiance de malaise à la The Wicker Man, un petit côté Mon Beau-Père et Moi, un humour typique de sitcom américaine (la scène dans le commissariat qui plombe le rythme) et une fin identique à La Porte des Secrets.


Rose, la petite amie :


Voler un corps c’est vraiment horrible, mais ça reste logique car la motivation est là avec le vieillissement du corps. Or Rose n’en a aucune alors que c’est elle la pire du lot. Alors je vais séduire et coucher avec les futurs « corps » de mon grand-père et de ma grand-mère et vivre heureuse en famille comme si de rien n’était.


On fait tout pour inspirer le malaise au spectateur, alors qu’à l’inverse on fait tout pour faire paraitre Rose normale (drôle, sensée, pleine de vie…), la ficelle est trop facile. Elle se « transforme » d’un coup en psychopathe jusqu’au symbolisme avec la couleur blanche.


Et surtout, le message. Ce film se prend très au sérieux malgré l’humour :


L'antiracisme, c'est bien. Dénoncer un pseudo-racisme passif bourgeois, ça change. Mais qu'est-ce que ça vient faire là ?! Il n'y aucune logique dans le fait qu'on ne s'en prenne qu'aux noirs dans le film, si n'est que l'auteur ait forcé ce thème dans l’intrigue afin de racialiser une classe social. On dirait du Joe Biden (Poor Kids Are Just as Bright as White Kids).


Une victimisation forcée et grotesque dessert la cause, donnera du grain à moudre à certains, et constitue une faute à la fois artistique et intellectuelle, d'où la note.

Lepidoptep
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le 30 mars 2020

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Lepidoptep

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