... C'est que le début, d'accord, d'accord (air connu) !
Vous savez, je vous parlais de ma spirale de mauvais films du moment, il y a quelques temps... Et bien je crois que ma descente aux enfers continue, appelez cela le Karma.
Pourtant, Alex Proyas, quoi. The Crow, Dark City (<3)... I, Robot... Prédictions... Ah ben nan, en fait pas complètement Alex Proyas alors. Enfin, si, mais à moitié. Mais qu'est-il venu faire dans ce projet, je me le demande encore ?
Sauvons ce qui est sauvable : l'esthétique du film, et le parti pris (très) fantastique qui s'éloigne (très) beaucoup de la véritable mythologie égyptienne... Le reste, et bien, le reste, quoi. Une espèce de fourre-tout grand-guignolesque, sans véritable trame narrative (si ce n'est au gentil de retrouver ses neuneils).
Tiens au passage, il n'y a qu'à moi que Horus (Nikolaj Coster-Waldau) a fait penser à Snake Plissken (de New York 1997) ? Le bandeau, les cheveux mi-longs, la tronche carrée, la même gueule qui souffre à tous les plans ? Un hommage ? Un clin d’œil ? Parce que si Proyas souhaitait faire une référence au génialissime New York 1997, et bien la comparaison s'arrête là !
127 minutes de bouillie visuelle, comme j'aime à le marteler pour les films qui usent (et abusent) du plan numérique. Il faudra un jour m'expliquer quel plaisir ont les acteurs de tourner sur du fond vert toute la journée, si ce n'est simplement toucher leur cachet (ce qui est déjà en soi un point important !).
Côté casting, pas grand chose à dire, ce n'est (presque) de parfaits inconnus, hormis Gerard - 300 - Buttler qu'on ne présente plus, et qui ne brille pas par ses qualités d'acteur dans ce film. Mais brille-t-il dans les autres films qu'il a tournés justement ? Il fait partie de ces rares acteurs, lesquels, quelque soit le film dans lequel il tourne, ils utilisent strictement les mêmes mimiques, les mêmes intonations, le même jeu... À chacune de ses prestations, je ne peux m'ôter de l'esprit ces précédents rôles. Étrange...
Ce film a été caroublé autour de Buttler, et le reste de l'affiche est vraiment insignifiant. Les seconds rôles sont réduits à leur plus simple expression (les autres dieux, les deux femmes montées sur leurs gros serpents...) et n'ont aucune profondeur pour les trouver attachant. Mention spéciale pour notre frenchy Élodie Yung (la série Les Bleus sur M6) qui ne s'en sort pas trop mal.
Ni totalement (très) mauvais (il y a bien pire), ni vraiment à sauver, Alex Proyas a choisi un parti pris, comme je le disais plus haut, qui n'est pas inintéressant, mais peut-être trop axé film d'action et grand spectacle (on sent le budget conséquent à chaque plan), alors qu'il aurait fallu un peu plus de profondeur dramatique pour le sauver complètement du (presque) naufrage.