Monstres & Cie
J'ai jamais pu encadrer les monstres. Vraiment pas mon truc. Ça sert vraiment à rien un monstre quand on y pense, juste à vous foutre un chambard pas possible et à déféquer dans tous les coins de...
Par
le 20 juin 2014
88 j'aime
29
Quelle tâche ardue que de s’insérer dans l’une des sagas cinématographiques les plus balisées, les plus connues, les plus connotées “série Z” aussi, dominée par une figure ayant transcendé son statut initial pour devenir un monument de la pop culture : Godzilla.
Gareth Edwards a le mérite d’avoir cherché sa place avec ce film, tout en respectant grosso modo le matériau original, et tout cela sous la pression des studios en mode “on veut un MonsterVeeeeeeeeeeeerse” palpable avec la mise en place, laborieuse, de toute une mythologie et les esquisses d’un bestiaire à venir. On notera d’ailleurs combien la Warner a voulu mettre les chances de son côté en recrutant chez la concurrence (Seamus McGarney, chef op d’Avengers, et la talentueuse directrice de casting Sarah Hailey Finn en charge de tout l’univers Marvel). Difficile d’en vouloir à Edwards quand les planètes ne s’alignent pas malgré tout, alors qu’il offre de ci de là quelques plans voire quelques séquences plutôt réussies (au pif le générique d’intro, Godzilla le long du Golden Gate Bridge ou l’assaut militaire aérien sur fond de Gyorgy Ligeti). Edwards a un sens certain de la mise en scène, et s’appliquant du mieux qu’il peut à fournir une copie de bonne facture il permet à ce Godzilla de ne pas s’enfoncer dans les mêmes travers que le premier remake américain signé Emmerich 15 ans plus tôt.
Hélas ! La bonne volonté et quelques belles idées ne peuvent pas faire un bon film. Godzilla est particulièrement lent et, disons-le, peu captivant tant il est bavard. Sous les dialogues pompeux, le vide scénaristique se fait parfois trop apparent, et le jeu parfois syndical de certains comédiens n’aide pas. Surtout, on passe beaucoup trop de temps avec des personnages somme toute caricaturaux, enfermés dans les codes beaucoup trop connus pour surprendre (le scientifique dérangé et l’autre traumatisé, le militaire obstiné, le héros immortel, la dulcinée inutile). Tout cela rend le spectacle laborieux, ce qui est d’autant plus frustrant quand Edwards montre de quoi il est capable en dehors de champs-contrechamps verbeux et plats.
Et dire que c’était le meilleur de ce qu’allait donner cette nouvelle saga dans les années à venir… (voir ici, ici et enfin ici).
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Défi perso 2019
Créée
le 26 sept. 2021
Critique lue 59 fois
1 j'aime
J'ai jamais pu encadrer les monstres. Vraiment pas mon truc. Ça sert vraiment à rien un monstre quand on y pense, juste à vous foutre un chambard pas possible et à déféquer dans tous les coins de...
Par
le 20 juin 2014
88 j'aime
29
Le nom de Godzilla a depuis bien longtemps dépassé sa simple origine. Il est entré par les déflagrations de vigueur dans la culture populaire et s'est imposé en symbole de destruction apocalyptique,...
Par
le 22 juil. 2014
86 j'aime
26
Une fois n’est pas coutume, commençons sans ironie aucune par ce qui est sauvable dans ce film que je suis allé voir à cause de Stéphane Bou, qui dans un épisode récent de « Pendant les travaux, le...
le 4 juin 2014
71 j'aime
7
Je ne le cache pas : l'humour bête et méchant, moi j'aime bien. Y compris quand c'est trash. Autant dire qu'avec ce Sausage Party, j'ai été rassasié. Je dis pas : tout le monde n'appréciera pas...
Par
le 30 oct. 2016
54 j'aime
2
Je l'avoue volontiers, depuis 2005, je n'ai pas été le dernier à uriner sur le cadavre de plus en plus pourrissant du défunt génie de Tim Burton. Il faut dire qu'avec ses derniers films (surtout...
Par
le 21 oct. 2012
53 j'aime
2
Il est amusant de voir comment, aujourd'hui, cet album est renié par toute une génération (et pas seulement sur SC)... À qui la faute ? À un refus de la génération née début 90 de revendiquer les...
Par
le 14 janv. 2012
52 j'aime
3