Godzilla version anime + SF

Premier film d’une trilogie, ce Godzilla version anime fait un autre petit pari : taper dans la science-fiction futuriste… et c’est pas trop mal.

Fin du XXème siècle, des monstres apparaissent un peu partout sur Terre et l’humanité à un peu de mal à lutter mais arrive encore à survivre. Mais, apparaît Godzilla qui écrase tout sur son passage, humains et monstres (oui, Mr ne prends pas parti :p ). 2 civilisations extra-terrestres humanoïdes (une en mode religieux « on convertit toutes les civilisations qu’on croise », et une plutôt militaire « on vous aide mais en échange on squatte chez vous après… ») arrivent pour proposer leur aide, naturellement Godzilla leur mets une branlée également. Résultat de la débâcle : tous les survivants se barrent ensemble de la Terre à la recherche d’une nouvelle planète.
Au bout de 20 ans de voyage un peu au hasard, les ressources commencent à manquer et les survivants sont de moins en moins nombreux (moins de 4.000). Alors que des études des archives émettent des hypothèses et des tactiques pour botter les fesses de Godzilla, il est finalement décidé de retourner sur Terre pour tenter sa chance. Gros bon hyper-espace et pouf, on arrive en orbite de la Terre… sur laquelle il s’est écoulé prêt de 20.000 ans. On envoie donc un gros détachement (600 soldats / ingénieurs) qui doivent trouver le monstre, analyser et vérifier les théories pour enfin l’abattre.

Le film avance bien, quoique le début et un peu lent. On a un Godzilla relativement puissant, un peu pataud mais pas trop. L’environnement de la Terre a également évolué, c’est une grosse forêt équatoriale mais avec une faune et une flore ayant une résistance équivalente à du métal. Le côté civilisation extra-terrestre n’est pas exploité et sert juste de prétexte pour l’exil dans l’espace et pour justifier la technologie des armes / vaisseaux. Quand à la thématique majeur des Godzilla (nucléaire tout ça) elle passe totalement aux oubliettes. De ce point de vu, ce film manque totalement de réflexion.

Techniquement et esthétiquement, c’est comme les dernières productions de Polygon Picture (Sky Crawlers, Knight of Sidonia, Blame, Ajin…) : de la CG mélant « vrai CG » (vaisseaux, Godzilla, décors extérieurs) et pseudo cell-shading (humanoïdes, décors intérieurs). Le choix de « vrai CG » pour la faune et la flore de la Terre est plutôt bien pensé, cela renforce son côté indigène avec propriétés proche du métal. Godzilla c’est le gros Godzilla tout beau, le reste de la faune est dans le même style. Le mechas design est plus ou moins réussi (tank à 4 pattes, transporteurs miam, bipèdes et speeder un peu moins). Pour le pseudo cell-shading, en soit c’est maitrisé et bien intégré mais on garde le même problème que les autres productions : le chara-design. Y a quelque chose au niveau des visages que je ne saurais qualifier qui donne un aspect particulier, aspect qui n’est pas arrangé par le fait que tous les persos sont dans des combinaisons ayant des casques en forme de bocal XD. Reste pour l’ensemble le même défaut que KoS ou Blame : la colorimétrie… on oscille entre le pâle et le gris et tout avec un filtre verdâtre… c’est d’un manque de couleur… Bon OK, ça contribue à l’ambiance un peu lugubre du film mais bon…

Au final un film qui se regarde sans soucis, un bon divertissement pour lequel on pourra cependant reprocher le manque de profondeur et d’ambition thématique (nucléaire tout ça…) des Godzilla traditionnels.