Depuis la sortie de Godzilla en 2014 sous la direction de Garreth Edwards, la Warner a posé les bases de son Monsterverse avec Kong : Skull Island en 2017 et Godzilla II : Roi des Monstres en 2019. Une trilogie devant finalement aboutir au pharaonique Godzilla vs Kong. Mais est-ce bien l'affrontement emblématique prévu au départ ?
Pour être honnête, bien que le film soit imparfait, il demeure néanmoins généreux et propose effectivement l'affrontement attendu. Adam Wingard laisse passer un certain sens du merveilleux au sein de sa mise en scène pour mieux traduire toute la mythologie de cet univers. A cela il faut aussi ajouter les images qui bien souvent marquent la rétine, ce passage à Hong Kong de nuit est assez dantesque il faut bien l'avouer, rappelant même par moment la palette si caractéristique de Guillermo Del Toro dans son incontournable Pacific Rim.
Néanmoins le film s'il demeure divertissant et rempli sa part du contrat en terme de générosité, souffre aussi d'un manque criant d'originalité. Attention tout fonctionne bien, le scénario qui tient toujours sur un post-it fonctionne à merveille et ce n'est pas là le problème, non le hic réside plutôt dans la caractérisation des personnages humains de l'histoire, toujours aussi lisses et purement fonctionnels. Un peu à l'image de l'antagoniste principal du film qui revient ici sans trop de grande surprise. L'ensemble étant de toute façon assez prévisible depuis le dernier film de 2019.
Il n'y a pas grand chose à dire de plus si ce n'est que le film est efficace et c'est je crois tout ce que l'on était en droit d'attendre de ce dernier. Reste à savoir maintenant si suite il y aura ou bien si de ce Monsterverse on retiendra surtout le premier film qui lui pour le coup avait su moderniser ces fameux kaijus ? Affaire à suivre ...