Hommes, Eglise, Justice

Histoire/Scénario : Ce film traite d’un sujet assez « tabou », la pédophilie chez les prêtres. Il développe ce sujet avec intelligence et justesse, sans accabler les coupables, ce qui est assez compliqué avec un sujet pareil. Ce qui est très intéressant, c’est l’utilisation de plusieurs points de vue concernant l’affaire, on voit donc comment l’affaire est traitée par l’Eglise, par la justice et par les victimes. Il arrive à mélanger habilement l’intimité, la politique et la religion. De plus, le fait de se pencher sur 3 « victimes », permet d’élargir le thème et de voir plusieurs profils psychologiques différents. En effet, on peut se rendre compte des répercussions de ce crime sur différentes victimes, comment ces personnes ont évolué avec le temps mais aussi voir les conséquences sur l’entourage. Ce qui nous donne une très bonne narration et aucun temps mort, surtout si on y ajoute les flashbacks ponctuels. Le film joue sur différentes émotions, la colère, la joie…. Certaines scènes sont assez dures, c’est un film assez intense.

Musique/Son : Bon choix de musiques qui collent bien au contexte, rien d’extravagant, juste de quoi habiller les différentes scènes.

Visuel/Réalisation : Une bonne réalisation, une mise en scène bien pensée.

Acteur/Doublage : Un trio de tête très réussi avec Melvil Poupaud, Denis Ménochet et Swann Arlaud, tous très bons dans leur rôle respectif. Il ne faut pas oublier tous les personnages plus ou moins secondaires tous très bons également (Hélène Vincent, Bernard Verley, Aurélia petit, Julie Duclos, François Marthouret….).

Avis : Un très bon film, bouleversant, qui réussit à aborder son sujet avec justesse et un casting de haute volée.