'Halloween' de John Carpenter ne brillait pas par son rythme, celui de Rob Zombie est plus long encore.
Certes, la première partie essaye d'innover en présentant l'enfance difficile et le basculement dans la folie du serial killer, mais cela n'a absolument aucun intérêt. En cherchant à expliquer chaque détails du costume, le réalisateur dissipe tout le mystère qui entoure le personnage. De plus, la descente aux enfers de Michael est trop rapide pour qu'on y croit ou qu'on éprouve ne serait-ce qu'une once d'empathie. Les visites du psychiatre à la prison sont expédiées, ce qui les rend totalement inutiles, et Malcolm McDowell est peu convaincant dans le rôle du docteur. Au final, le plan-séquence d'introduction de John Carpenter en dit plus long qu'une heure de récit par Rob Zombie.
Mais même lorsque 'Halloween' retrouve la trame originale, il ne parvient pas à insuffler quoi que ce soit de neuf, si ce n'est des incohérences incessantes pour justifier le suspense (Laurie ne voit pas une piscine vide, Michael Myers survit à toutes ses blessures). La sous-intrigue à propos de la petite sœur est absolument ridicule, et Scout Taylor-Compton est clairement moins charismatiques que Jamie Lee Curtis (ses hurlements hystériques permanents sont épuisants).
Au moins, on peut compter sur le thème musicale culte pour réveille un début de frisson chez le spectateur.