Don't Be Shy
Je me suis demandé pendant un bon moment ce que je faisais devant ce film. Autant Harold et ses faux suicides me distrayait au point qu'un éclat de rire m'a échappé durant son immolation, autant...
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le 9 janv. 2012
70 j'aime
9
C'est un ado, emo, mais drôle qui noue une relation avec une artiste version "badass grandma." Je crois qu'il y a pas grand chose d'autre à dire de pertinent là dessus.
Ce film fait partie de mon "rattrapage culturel" version "un réalisateur = un film"
Harold et Maud est le film j'ai pris afin d'étudier le cinéma d'Al Hasby un réalisateur dont je ne connaissais rien et qui nous à laissé un seul film culte avec Harold et Maud.
Et il faut dire que le truc à les moyens d'être culte : déjà, il est le pur produit des années 70. Il y a un côté "flower power" "dégage toi de ta petite vie morne" "on emmerde la culture bourgeoise"et "on emmerde l'autorité" qui est d'autant plus drôle qu'il vient d'une dame de 80 ans. La musique de Cat Stevens est tout à fait dans le ton.
Mais surtout le film arrive à nous faire croire à la rencontre improbable entre les deux personnages : lui est un fils de la classe bourgeoise, déprimé par sa mère et est hyper attiré par la mort (il met en scène son suicide afin d'attirer l'attention de sa mère, ce qui est macabre au début et devient rapidement une source de running gag perpétuel.) L'autre est cette improbable mamie artiste très exubérante au côté très sexualisé parfois. Le ton est planté très vite.
Alors, certes, certains on fait un procès en "niaiserie" de ce film, à cause du côté trop "hippie" de Maude. Entre le fait que ça soit justement un des ressorts comiques du film (c'est la personne agée qui est hippie et le jeune qui est coincé dans un ancien monde) on oublie aussi les quelques allusions au côté assez déprimant de son background (tatouage de la Shoah, luttes perdues par le passé, etc...) Et puis merde, les vieux anars, ça existe et le cinéma nous les montre que très peu, autant en profiter.
Le casting est franchement assez bon : On a vraiment l'impression que Bud Cort a le physique d'un gamin et on lui donnerait pas plus de 14 ans. Ruth Gordon, quant à elle, est toujours très vivace ce qui fait qu'on croit vraiment au duo d'acteur.
La cinématographie d'Hasby est plutôt intéressante : le gars aurait pu traiter le film de façon classique pour de la comédie, mais il ose faire des plans séquences (renforçant l'impression de vrais des farces macabres d'Harold) fait des plans d'extérieurs, des vrais cascades avec la voiture conduite par Maude (un gag consistant à faire d'elle la pire conductrice du monde) et toute la séquence avant la fin est particulièrement ingénieuse en terme de montage, c'est assez cool.
Ce qui est drôle, c'est qu'il y a dix ou quinze ans, une copine à moi m'avait passé le roman d'où est dérivé le film, et je l'avais dévoré. J'adorais la relation décalé entre Harold et Maude, l'humour, le fait que ça soit touchant. Et en faisant des recherches, j'ai appris qu'il n'y avait pas eu de roman à la base.
En tout cas, c'est c'est le deuxième film traitant du suicide avec humour que je vois coup sur coup. Et il y a des gags qui m'ont fait hurler de rire. (Le coup de l'immolation dans le jardin.)
En tout cas, connaissant l'histoire de base, je me suis dit "bon, on va mettre ce film ce soir, je suis sûr que ma copine va adorer." Bingo. Elle est tombée sous le charme. Et malgré le côté "70's" le film ça passe toujours très bien.
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Créée
le 7 févr. 2019
Critique lue 452 fois
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