Oui. Il y a de bons Harry Potter au cinéma.
Décembre 2001. Il fait froid. Je fais la queue dans le nouveau (et éphémère) cinéma de la ville. Y'a du monde, on se marche dessus. Toute la famille est là, on rigole, on est heureux. La vie est belle, on est enfant, et on va au cinéma pour vibrer au rythme des héros.
Je ne sais pas ce que je vais voir. C'est Tonton et les cousines qui ont dit que c'était adapté d'un roman à succès en Angleterre et que ça avait l'air super bien. Moi j'ai même pas vu la bande-annonce.
Je rentre dans la salle, les fauteuils rouges, le grand ecran, je vibre, cette sensation unique...
[2h30 plus tard]
Oui, j'ai fais la rencontre du héros qui va m'accompagner dans toute mon adolescence, même si je ne le savais pas encore.
Harry Potter, pour beaucoup d'entre nous, c'est ça. Et même quand des années plus tard j'ai lu le livre, j'ai trouvé que ce film avait eu le succès qu'il mérite. Les acteurs sont bons, les gosses sont pas exceptionnels mais ils font le boulot. Les adultes font partie du gratin : Robbie Coltrane devient inoubliable, tout comme Richard Harris qui laissera une personnalité au personnage de Dumbledore dont on n'arrivera plus jamais à se défaire. Alan Rickman, Maggie Smith, que du lourd on vous dit. Rarement vu des acteurs aussi bien castés.
Et puis c'est prenant, c'est bien mis en boite. 10 ans après, j'ai toujours le frisson en voyant ce plan qui laisse entrevoir Poudlard, lumières allumées dans la nuit noire. Cette image juste bien faite, mais qui donne une magie quasi inexplicable à cet endroit. Oui, ça s'appelle savoir réalisé un film.
Ajouter les escaliers tournants : ça c'est savoir faire une adaptation, avoir compris de quel endroit on parle, de quel univers on parle.
On fera une fois de plus un gros bisou sur le front de John Williams qui nous laisse un thème à fredonner des années durant, et qui donne toute sa magie à l'univers que l'on a sous nos yeux.
Voilà. C'était bien. Ca va pas durer.
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