Qu'est-ce qui fait que, nonobstant un scénario qui se prend les pieds dans la lourde complexité des derniers pavés de J.K. Rowling, "le Prince de Sang Mêlé" nous donne l'impression d'être le meilleur film de la saga Harry Potter à date, mais aussi un vrai bon film de cinéma ?
Le recul d'un cinéma de pure illustration, où les chefs décorateurs et les responsables des effets spéciaux hollywoodiens ont la main mise sur le "look and feel" du film ? Certes, on n'a pas encore vu de "Harry Potter" aussi "dépouillé", aussi peu "gothique-baroque", et ça fait indiscutablement du bien... Mais la vrai force du film, c'est un vrai parti-pris de narration et de (presque...) mise en scène, puisque Yates prend le pari de coller enfin au vrai sujet de la saga, c'est-à-dire les émois des adolescents : "le Prince de Sang Mêlé" prend ainsi le temps de nous parler avec un peu de nostalgie et beaucoup d'humour de la complexité des émois amoureux et des doutes existentiels qui agitent le cœur et l'âme de jeunes garçons et filles de 16-17 ans.
[Critique écrite en 2009]