Voilà on y est, après 7 films tous aussi marquants les uns que les autres avec leurs forces et leurs faiblesses, la saga Harry Potter arrive à son terme. Autant dire que ces différents métrages ont marqué un large public durant toutes ces années. Dire que l’attente était forte de voir cette aventure se clôturer est un euphémisme. C’est presque une génération qui a grandi avec ce personnage et ses amis. On s’est attaché naturellement à eux, la conclusion se devait donc être aussi réussie que la série de films. Le dernier livre écrit par J.K Rowling étant un succès phénoménal, on pouvait déjà être assuré sur la qualité du film. Cette dernière aventure, coupée en deux parties, a pourtant vu sa première moitié s’étendre sur un rythme loin d’être dynamique avec des séquences inutilement rallongées. Malgré tout, cela a permis de placer les pièces sur l’échiquier afin de préparer le grand final. C’est aussi la fin d’une évolution d’un personnage qui a connu bien des péripéties tout au long de ses années à l’école de Poudlard et sa quête de mettre fin aux forces du mal incarnées par son ennemi de toujours, Lord Voldemort. Mais c’est encore une fois une certaine lenteur qui prend place dès les premières minutes, une légère inquiétude s’empare alors du spectateur. Bien que l’histoire reste toujours passionnante, le film manque de peps dans son introduction. Le film va mettre bien du temps à sortir de sa léthargie pour rentrer dans le pur spectacle. De plus, celui-ci se permet de nous révéler encore des surprises avec des révélations qui étoffent encore une fois le récit et apportent des retournements de situations émouvants qui vont changer notre regard sur le rôle de certains personnages. Plus personne n’est vraiment à l’abri et en cela cette bataille va atteindre une dramaturgie folle. Sans surprise, la direction des acteurs est une nouvelle fois une réussite, leur prestation s’est solidifiée au fil des films. Accompagné par le savoir-faire de David Yates qui s’appuie toujours sur une mise en scène très soignée avec des plans superbes, sa réalisation magnifie cette histoire à défaut d’être un excellent conteur. On retrouve un bestiaire prendre plus de poids car légèrement absent dans les derniers films. C’est aussi le retour de Poudlard au premier plan dans lequel la bataille finale a lieu renforçant ainsi l’aspect dramatique de ce que l’on voit à écran. On ne peut pas rester insensible face au stade de Quidditch en flamme, lieu iconique de la saga. Naturellement c’est le désordre et le chaos qui y règnent mais retrouver ces éléments touchent notre fibre nostalgique. Le tout est sublimé par la musique d’Alexandre Desplat, le compositeur français alors en pleine vogue signe une partition plus inspirée que ses prédécesseurs même s’il ne retrouve pas le charme de celle de John Williams. Finalement on est rassuré, on en prend plein les yeux, le film regorge d’initiatives pour combler le cœur des spectateurs et livre un dénouement poignant à une saga majeure du 7ème art. Nous n’oublierons pas ces personnages à commencer évidemment par Harry Potter et ses amis également certains des enseignants que ce soit le Professeur Rogue mais aussi Albus Dumbledore ou encore Remus Lupin. Leurs aventures restent un moment marquant du cinéma qui auront touchées une génération de spectateurs.