De la grande Science fiction, tout simplement
Quand je suis allé voir Her, je n'en attendais vraiment rien. Je m'attendais à un pseudo film d'auteur avec des dialogues un peu niais, des longueurs atroces et un pitch inexistant.
Mais Her s'est révélé être un grand film. Ce genre de films qui marque l'histoire du cinéma.
Parce que Her, c'est un film diablement intelligent dans sa construction. Her est un film qui parle de Marketing, d'intelligence artificielle, de la définition de ce qu'est l'âme, de la déraison amoureuse...
Her c'est aussi une réflexion sur la mort et l'obsolescence.
La voix envoûtante de Scarlett Johanson se marie parfaitement à l'énorme talent de l'acteur principal, qui joue avec justesse et précision chaque scène, chaque émotion.
Les FX, s'ils ne sont pas nombreux, sont d'excellente facture, et explorent ce que pourrait être le jeu vidéo et les systèmes d'exploitation dans un futur (relativement) proche. Avec l'émergence de la programmation procédurale, le personnage de jeu vidéo ayant un dialogue cohérent avec le joueur paraît crédible (une sorte de Siri avancé, et intégré dans un personnage de jeu vidéo). Car le réalisme dans le jeu vidéo, ça ne passe pas seulement par les graphismes.(mais ça, les gros éditeurs ne sont pas prêts de l'entendre...)
Mais surtout, dans un monde ou les premières intelligences artificielles dotées de conscience sont sur le point d'être mises au point, l'arrivée de ce film apparaît comme une réflexion très profonde sur ce qu'ils pourraient nous apporter. Ici, le film prend très clairement le contre-pied de Terminator, qui était un film extrêmement pessimiste sur la capacité des I.A. à nuire à leurs utilisateurs et à leurs concepteurs.
Pour moi, l'histoire d'amour n'est que la toile de fond nécessaire au développement de ces thématiques so 2.0, et n'est absolument pas le sujet du film. Mais ça, c'est très subjectif. C'est mon côté Geek qui me donne cette lecture du film.