Le script ferait sans doute une excellente pièce radiophonique : excellent casting de voix. Jonze s'est donc, premier reproche, trompé de genre. Quelque part Julien Gracq adresse ce reproche au théâtre de Tchekhov : pas mal, mais pourrait être rendu autrement. Sauf que, justement, l'autrement de Tchekhov tient bigrement la route. On peut douter du cinéma de Jonze. Laissons de côté le fond du propos (la série suédoise Real humans s'y prend mieux avec le malaise qui naît à la frontière de l'humanité). Il y a à peu prés une seule idée dans ce film, celle du départ. Je ne sais trop si l'orgasme en plein écran noir sur une musique de lobby d'hôtel est une proposition brillante ou navrante. Il y a mieux au cinéma...