La fabrication d'un héros.
Le scénario de ce film est... surprenant. Je m'attendais à avoir une partie (au moins) sur les fameux douze travaux. Ce ne sera pas le cas. Quelques images et on passe à autre chose. Cet Hercule là n'a pas grand-chose à voir avec celui de la légende. Ce n'est pas plus mal car plutôt que de nous donner à voir un héros affrontant des créatures mythologiques, des Dieux... (ce qu'on peut déjà voir par ailleurs) nous disposons d'un récit qui va peu à peu nous apprendre comment se fabriquent un héros, comment naît une légende. A ce stade je citerais bien Shikaku Nara mais j'ai peur de l'effet produit sur cette critique. Je m'abstiens donc.
Le scénario de ce film est... prévisible. Car passé ce moment où on se dit que le film pourrait servir d'illustration aux thèses constructivistes, l'intrigue principale (Hercule mercenaire, hanté par la mort de ses proches...) se prévoit à l'avance. Un vilain ennemi et un pauvre roi à sauver ? Hercule assassin des siens ? Un cousin qui parle mais ne tue jamais ? Etc. autant d'éléments qui laissent déjà présager une partie du film.
En revanche, la bande d'Hercule, en dépit des traditionnels "punch lines" plus ou moins bien réussies (et de l'entrée en scène des héros) - je ne sais pas si c'est moi mais j'ai de plus en plus l'impression d'avoir des dialogues vides de sens, juste là pour remplir une scène et donner l'impression que la personne "est trop forte" - la petite équipe n'est pas trop mal-traitée. Chacun a sa place et ne s'efface pas comme dans Expendables 2 ou 3.
Moralité : ce n'est pas un film exceptionnel et D. Johnson en Hercule n'est pas l'acteur auquel j'aurais pensé en premier. A voir si vous avez un tarif réduit ou si on vous paye la place.