Xavier Gens est sûrement un type très sincère mais désolé. Son Hitman a tout d'une production Besson. Son héros est plus efficace un flingue à la main que le peu de temps qu'il passe à ouvrir la bouche. Et il est toujours accompagné d'un mannequin anorexique dont les relations que je qualifierai de froide au départ vont rapidement s'approfondir. On balance un méchant russe, des services secrets pour essayer de coiffer au poteau cet assassin insaisissable, un gigantesque complot (la société secrète à laquelle il appartient qui se retourne contre lui) et c'est bon. On a du Besson.
C'est curieux car, bien que n'ayant jamais joué au jeu vidéo, je savais qu'il avait l'habitude de travailler furtivement comme les assassins d’Assassin's Creed. Dans le film, je n'ai pas la même définition que lui de la discrétion. Néanmoins, ce n'est pas la pire adaptation de jeu vidéo que j'ai pu voir de ma vie (qui a cité Street Fighter avec Van Damme ou Mortal Kombat de Paul W.S Anderson ?) et, pour un premier film, avec l'adaptation d'un jeu vidéo et toute la suspicion qui va avec sur sa qualité, il n'avait pas choisi le projet le plus évident. C'est bien qu'un réalisateur français fasse preuve d'un peu d'audace.