Hobo with a Shotgun par Mickaël Barbato
Hobo est un clodo d egrand chemin au grand coeur. Alors, quand il s'installe à Hopetown et y découvre une famille dirigeante complètement barge aux manettes, son sang ne fait qu'un tour. Après avoir sauvé du trottoir une charmante prostituée, il s'arme d'un fusil gros calibre. Ca va saigner.
Hobo with a shotgun est le deuxième film à être adapté d'une des fausses bandes-annonce de Grindhouse. Après un Machete nullissime, sorte de coming out d'un cinéaste bien moins adorateur de l'exploitation qu'il n'en a l'air (autant de moyens pour, au final, singer tout un cinéma, un fuck à la gueule des fans du genre jamais vu jusqu'ici), ce film fauché vient réparer ce qui peut l'être encore autour du dyptique foutrement décevant de Tarantino et Rodriguez.
Autant le dire tout de suite, le scénario n'est pas la première force de ce gros délire filmé. On est plus proche d'un vigilant sauce Bad Taste que d'une réflexion sur l'auto-défense. Choix plus ou moins judicieux. Oui, c'est jubilatoire et vraiment drôle à certains moments, comme ce gars se battant à l'aide de patins à glace. Mais un effet Troma survient bien vite, signe que le film perd totalement l'équilibre entre l'outrance et la narration. En résulte l'habituel coup de barre de moitié de film que l'amateur de ce genre de péloche connaît bien. Oui ça hurle, ça charcle, c'est un plaisir de revoir Rutger Hauer... mais c'est chiant.