Eh bien ce film que j'ai découvert bien après, un peu par hasard, je l'ai détesté la première fois, à cause de la scène ou le troisième héros était sur le point d'y passer, c'était carrément trop "torture porn". Et puis avec le temps, j'adore ce film, les personnages, et ceux assimilés à l'organisation des Slovaques.
C'est un peu ce que j'aime dans ce film, c'est que je ne connaissais aucun des acteurs, et ils sont très bons, l'élève de Tarentino a bien fait sa leçon. Mention spéciale pour le chirurgien qui a foiré ses études et qui s'avère être un gay refoulé.La règle de trois du cinéma est mise en avant puisqu'il parlera trois fois à un des trois héros, et la troisième sera définitive.
Les héros parlons en, ils sont classiques, mais dans la caricature poussée, alors oui Paxton aime les femmes, il va dans des striptease mais pourtant il a un bon fond et notamment sur son comportement envers Josh ...
Josh c'est drôle mais je m'identifie complètement à lui, il a des difficultés à oublier son ex, il semble assez fragile, et est assez prudent. Désolé si je spoile mais c'est clairement très dommage de le voir succomber à son tour.
Oli par contre, lui il incarne vraiment le sexe, le sexe et encore le sexe. Une certaine décadence vient de ce personnage, et quand il révèle avoir une fille, forcement ça donne un argument "crédible" pour Paxton, et si Oli leur avait fait faux bond. En effet Oli ne rencontre que les deux héros en Europe et n'est pas du tout du même milieu qu'eux.
Vient s'ajouter l’énigmatique Alex qui les pistonnent pour la Slovaquie, cet acteur inconnu du bataillon me fascine pour son regard et son sourire inquiétant. Sincèrement j'ai beau essayé de l'imiter, j'arrive pas à bouger les yeux comme il le fait. Au passage, son texte dans la version Québecoise y est largement plus vulgaire mais crédible que la version Française.
Enfin vient la charmante Natalya, cette actrice (ou mannequin) me fascine car son regard sonne juste. Parfois capable de montrer un certain attendrissement, et dans d'autres scènes, elle laisse dans son rire, son regard échapper une certaine malveillance. Étonnant qu'elle ne soit pas devenue plus célèbre avec ce rôle. J'aime particulièrement le moment ou ses intentions sont claires aux yeux de Paxton et sa réplique "ça fait de toi ma pute".
Le reste, bien sûr, l'Hotel, c'est vrai que le film peut y être assimilé à du racisme envers la Slovaquie. Vu comme un pays dépravé ravagé par la guerre, les femmes sont des "putes" ramenant de charmant étranger pour gagner de l’argent. Franchement, oui si j'étais Slovaque, je l'aurai mal quand même. Le réalisateur s'en est expliqué que les Américains ignorent l'existence de ce pays et joue donc sur les préjugés.
Le film reste cependant efficace, et le procédé est efficace, voir original bien que basé sur un fait peut être réel. J'avoue que je me vois à la place des héros suppliant le gars qui va me torturer de me laisser tranquille. Bien sûr, le film est un poil gore gratuitement.
Et pour finir, je crois que c'est l'un des rares films que je préfère en Quebecois et non en Français, en raison de la voix des deux héros, de Natalya qui conserve son accent et client fan de salade. La voix de Jérôme Pauwels ne colle pas du tout à Paxton ...