How It Ends
4.4
How It Ends

Film DTV (direct-to-video) de David M. Rosenthal (2018)

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Assez réticente, mais n'ayant pas un choix très vaste sur notre chère plateforme Netflix, je décide de laisser sa chance à ce film et je me régale d'avance de la prestation du très grand Whitaker. Comme prévu, l'acteur ne m'a pas déçue, et je dirais même mieux, plus le film avançait et plus j'étais emballée. Le scénario réussit sans mal à nous investir dans ce road trip post-apocalyptique fait de rencontres intéressantes, simples et réalistes. Bien sûr, c'est l'apologie des armes et de l'individualisme, mais forcément, un film catastrophe made in US ça ne pouvait pas en être autrement. Donc si on lui pardonne, on peut se laisser porter par cette trame épurée aux dialogues minimalistes (merci!) qui ne sonnent jamais faux. D'ailleurs, de ce côté là, je n'ai rien à reprocher à Theo James que j'ai trouvé convaincant même s'il manque un peu d'envergure face à Forest Whitaker.


La spontanéité de certaines scènes est rare et bienvenue, comme lorsque Nicki saute à l'eau, ou quand elle s'en va d'ailleurs. Le film nous offre des moments d'une simplicité vraiment touchante, dans ses mouvements de caméra, ses fondus, ses quelques mots anodins échangés entre les protagonistes. Le film tire évidement les ficelles classiques (course poursuites, racket, méfiance dans un climat qui le justifie) mais ce n'est jamais trop appuyé, ni lourd, et ça ne jure pas avec les scènes plus calmes et contemplatives. Cela m'a fait l'effet d'une houle cadencée, rythmée au bon moment, qui retombe lentement pour reprendre son élan.


Là où ça se dégrade un peu, c'est à la fin, où tout se dénoue trop vite. Les retrouvailles, c'est un peu la douche froide car on sent que le terme est proche, mais on sent aussi que le scénario est indécis, et donc un peu bâclé par la force des choses. Dommage, je lui pardonnais son parti pris américain et son manque de profondeur dans certaines situations, mais probablement que le film aurait mérité quelques minutes de plus pour s'attarder sur la catastrophe. Et, gros bémol, cette dernière scène, si convenue, était vraiment de trop, malgré la beauté des images.

Citlal
6
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le 17 nov. 2018

Critique lue 3.8K fois

5 j'aime

Citlal

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