Jolie ballade en bords de scène
Je crois que quand on s'intéresse un peu au cinéma et aux rouages qu'il utilise, on voit bien plus facilement les défauts d'un film que ces qualités. J'aime le cinéma, je le critique ardemment.
Des longueurs et des incohérences mises bout à bout, si j'avais été objective je n'aurai sûrement pas attribué 8 à Hugo Cabret. Seulement voilà, je suis ressortie les yeux embués de la séance, avec le sentiment d'avoir ouvert un bouquin avec de magnifiques images, avec l'impatience de me replonger dans les films de Meliès, avec l'impression étrange mais délicieuse d'aimer à nouveau le cinéma pour ce qu'il a toujours été pour moi: une machine à rêves.
Ce qui fait que d'habitude j'admire les films de Scorsese sans pour autant les idolâtrer tient de sa maîtrise. Tout est sous contrôle. Hugo Cabret fait exception. On sent un Scorsese plus enfant, qui veut nous transmettre un amour du cinéma si fort qu'il le dépeint forcément de façon faillible, même maladroite. Ce Scorsese là m'a émue.
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