C'est vrai qu'il a quelque chose en plus que les autres films de Fellini mais quatrième essai, après La Dolce Vita, La Strada et Amarcord, et quatrième fois que je sors absolument lessivé du visionnage...
Il y a sans doute une incompréhension majeure entre lui et moi. La seule chose que j'arrive à retenir de ses films, c'est la citation de Georges Bernanos dans La France contre les robots : "On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure." C'est le seul petit bout de fil rouge que j'arrive à tenir au milieu de tout ce vacarme incessant de dialogues syncopés, de personnages insipides, de réflexions philosophiques à l'emporte-pièce...
Comment être autant en décalage entre une intention qui est celle de transmettre un spleen plutôt profond et celle de mettre en scène autant de vacuité ? Comment vouloir se faire le poète de la vie intérieure tout en détruisant celle de son spectateur ? C'est sans doute à cette question qu'il me faudra répondre si je veux revoir un Fellini un jour...