Le film est vraiment ambitieux. Montrer en trois heures quelques beautés du monde (superbes vues aériennes, dans le style de Y A-B. que l'on connaît) et beaucoup de la souffrance du monde à travers des interviews réalisées un peu partout sur la planète, mais essentiellement auprès de gens modestes. Les visages sont graves, tous pris de la même façon, de face, en plan serré. Il s'en dégage une certaine force et même ceux qui ont les traits les plus ingrats trouvent ainsi une forme de beauté. Chacun parle ainsi brièvement avec des mots simples de ses souffrances, des violences subies ou de celles qu'il a fait subir aux autres, de ses difficultés économiques et des injustices ou des intolérances subies. Puis vers la seconde moitié du film, sont abordées les thèmes du bonheur, des choix personnels, des attentes dans l'existence. A ce stade, on commence à fatiguer et tout ce qu'on entend donne l'impression d'être un peu artificiel. Le film n'est pas inintéressant mais trop copieux. A vouloir embrasser trop de questions (de la pauvreté à l'homophobie) on se trouve un peu perdu. Il aurait fallu un point de vue plus serré de la part du réalisateur.