Nul besoin de sorcellerie ou autre exemple fantastique pour ébranler le succès des romans pour adolescent. L’adaptation de The Hunger Games, second volet, reprend où les bases peinaient à séduire son public par l’effet de masse. Une seconde âme s’affiche ici comme renaissance, ou bien comme renouvellement.


Francis Lawrence semble avoir saisi le cœur de l’histoire, dont Gary Ross a négligé l’aspect lors de l’initiation.


La fiction de cette suite souhaite se raccrocher à une saga épique telle qu’Harry Potter ou Twilight, et c’est pourquoi le retour de Katniss Everdeen s’est annoncé comme un rattrapage plutôt réussi. Jennifer Lawrence réenfile son costume, sous les mêmes traits scénaristiques que précédemment. Or si l’on y dénote un changement plus plaisant, ce serait une maturité convenant à la trame dramatique qui se voulait plus timide au premier abord.


Les objectifs se veulent cette fois-ci plus ambitieux et plus posés. Tournée de la victoire et troisième expiation, telles sont les étapes annoncées sans pouvoir proposer une déduction rationnelle à la tournure des événements à venir. Le transport par innovation penche en faveur d’une attention plus discrète, mais plus forte en émotions. Vif et intelligent, la mise ne scène semble s’améliorer et profite l’exploitation des faiblesses des personnages pour rendre le spectaculaire à la saga. L’instinct de survie développé est loin d’être la priorité ici. L’épisode axe nos regards sur une réflexion valant l’étincelle brillée dans nos cœurs. Sentiments de solidarité, un avis plus ouvert sur l’ensemble qu’à l’infime destin d’un candidat.


Une équipe s’affiche gagnante. Josh Hutcherson (Peeta), Liam Hemsworth (Gale) et Woody Harrelson (Haymitch) sont les hommes de la situation. Puissance et charisme de premier ordre, l’entrée Sam Claflin (Finnick) dans le cercle ne fait que renforcer cette unité intouchable.


L’évolution de ces personnages aux traits bien définis est une qualité interprétée avec plus de maturité. Sens moraux, les messages effleurés auparavant semble prendre une ampleur plus importante, quant à la généralité des faits autour du premier opus. Le pouvoir politique pose la question d’une certaine liberté et dépendance à la stabilité la nation de Panem. L’unification forme un symbole que la population tient le droit de l’affirmer. Mais lorsque cette force est retirée ou retenue par la crainte, l’espoir illumine l’inconscient de ce qui se veut juste… Le passage par le carnage est alors nécessaire, d’où le retour dans l’arène, plus méthodique et plus divertissante.


Et au beau milieu de cette tempête à la fois émotionnelle que visuelle, l’accompagnement de James Newton Howard nous tient parfaitement en haleine le long du périple. Discret cependant efficace, on ne tire pas de son original, mais il nous offre une projection plus prenante à l’action.


Hunger Games : l’Embrasement, un blockbuster méritant son succès, où la curiosité veille, au terme de l’attente bien ficelé, vers deux fronts bien mis en évidence sous un bref dénouement…

Cinememories
6
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le 12 juin 2017

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