A peine plus d'un an après le sympathique Hunger Games, la suite débarque en salles en cassant tous les records et disposant de critiques élogieuses qui cris au génie, que ce soit la presse ou les spectateurs. Pourtant le film ne m'a pas emballé, loin de là, même si il reste plus maîtrisé et aboutie que son prédécesseur. Le premier m'ayant fait meilleure impression par son originalité et qui s’avérait plus recherché que la moyenne des films pour ados, ce second opus se contente de réutilisé la même formule ( presque trop à l'identique ) mais l'améliore quelques peu sans pour autant renouveler l’expérience et semble n'être qu'un banal épisode de transition . D'abord le scénario est fidèlement retranscrit par rapport au livre, ce qui peut être une bonne comme une mauvaise chose, personnellement je trouve que le support adapté n'est déjà pas très passionnant et qu'un peu plus de liberté n'aurait pas été un mal. L'histoire est ici plus sombre, beaucoup aime souligné cela, ce qui est vrai mais elle n'en sera pas pour autant plus mature et c'est là qu'il ne faut pas confondre les deux notions. La faute à des personnages caricaturaux au possible, un manichéisme trop prononcé ( seul le personnage de Philip Seymour Hoffman sort du lot ) et des clichés à la pelle. Ces derniers sont d'ailleurs bien trop nombreux et propre aux films pour ados, que ce soit le triangle amoureux dont on ce fout éperdument, le je me réveille d'un cauchemar en hurlant ( sérieux qui fait ça ! ) qui d'ailleurs n'avait pas été utilisé depuis longtemps pour que cela me choc à ce point ou encore le je fais une petite vanne alors que j'étais mort trente secondes avant, tout ces clichés, je ne les citerais pas tous car la liste est longue, sont des erreurs qui aurait pu être évité et qui entache le visionnage en nous sortant du film. Autre argument pour défendre le film, celui-ci est intelligent, certes de prime abord il l'est, d'ailleurs la première heure et demie est très captivante mais dès que les Hunger Games commencent le film perd tout intérêt et en devient beaucoup trop banale, étirant l'ensemble en longueur avec un narration de jeu vidéo scindant les dangers par niveaux avec entre chaque scènes d'actions des petites cinématiques. Le film n'arrive pas à garder son intelligence initiale et lorsqu'il retrouve de l’intérêt à la fin c'est là que celui-ci se conclut. De plus l'ensemble a trop tendance à servir dans le sentimentalisme facile pour ne pas dire forcer, allant trop souvent dans la grandiloquence et le caricatural alors qu'il aurait du au contraire être plus subtil dans son approche et dans sa critique de la société. A cause de cela, je suis resté froid devant les événements, le tout manquant clairement de sensibilité et d'humain faute à une mise en scène impersonnelle et passe partout. Francis Lawrence reprend le flambeau après Gary Ross, la réalisation est bonne, bien meilleure que le premier film mais pourtant moins réussi. Qu'on se comprenne, les plans sont magnifiques, les scènes d'actions plus travaillé et spectaculaire même si elles sont particulièrement fade et les effets spéciaux plus réussi grâce au budget plus important. Mais là ou Francis Lawrence échoue c'est à instaurer une identité à son film, chose que Ross était parvenu à faire que l'on adhère ou pas à son style, il créait une ambiance et parfois un malaise que l'on ne retrouve pas dans ce second opus. Francis Lawrence composant un film lambda qu'un autre faiseur d'image aurait pu accomplir, il aurait fallu la vision d'un cinéaste pour transcendé le genre. Coté casting c'est les femmes qui tiennent la dragée haute au hommes, ceux-ci étant plus effacé ou tout simplement mauvais ( Liam Hemsworth et Josh Hutcherson ) même si on retient le toujours excellent Woody Harrelson, l'imposant Philip Seymour Hoffman et l'impeccable Donald Sutherland. Les femmes étant fièrement représenté par la charismatique et talentueuse Jennifer Lawrence ainsi qu'Elizabeth Banks qui est parfaite en excentrique au grand cœur. En conclusion Hunger Games l'embrassement est une suite correcte qui rectifie les défauts du premier mais fait des qualités de ce dernier ces défauts. On reste devant un divertissement convenable, largement au dessus des autres films pour ados avec un fond qui n'est pas inintéressant mais au traitement parfois discutable car trop superficiel, d'autres films parle de la même chose avec plus d'intelligence et de maturité. L'ensemble n'est qu'un épisode de transition, les choses sérieuses devant commencer dans les deux prochains films, mais celui-ci se regarde sans exaltations mais sans déplaisir non plus, la belle Jennifer Lawrence aidant beaucoup et justifie par la même occasion le déplacement.

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le 8 août 2014

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Flaw 70

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