Près de 3 millions d’entrées françaises à l’heure où naissent ces lignes, 1 de plus à prévoir avec la période des fêtes, les chiffres parlent d’eux-mêmes : le phénomène Hunger Games ne faiblit pas, et emporte avec lui des générations entières de spectateurs dans sa Révolte, toujours menée par Francis et Jennifer Lawrence. Cependant, si la saga peut se vanter d’avoir fédéré nombre de publics, elle doit désormais composer avec 2 difficultés croissantes : une comparaison récurrente avec la saga Divergente, et le basculement progressif de son actrice principale vers un cinéma plus adulte, un Oscar en poche. Puisse donc le box-office lui être favorable…

Pour Katniss comme pour Francis, le challenge de cet épisode était double : resituer le spectateur dans le brasier de la fin du 2 tout en préparant le terrain de l’ultime opus. Et c’est peut-être là que la Révolte – Partie 1 s’est oublié…lui-même. En effet, là où le premier s’avérait palpitant et le second spectaculaire, le troisième ternit très vite l’image de la franchise en plongeant dans les abysses d’un récit pauvre en rebondissements, et nous livre un ensemble assez tristounet voire mollasson. Mis à part la fin – riche en frissons - qui vous donnera forcément envie de voir la suite.

La portée des médias et le contrôle de l’opinion publique sont plus que jamais au cœur du récit (même si l’opinion publique ne nous est que trop rarement montrée…). A tel point que la focale de l’intrigue se concentre essentiellement sur le ping-pong télévisuel entre Peeta et Katniss, respectivement porte-paroles du Capitole et de la Rébellion, évinçant de fait la dynamique habituelle, et étouffant son spectateur en d’incessantes stratégies de communication pendant les 2/3 du film.

En bref, la qualité évidente de la réalisation, pour autant qu'elle soit, ne rattrape que très peu la pénurie d'action de ce 3ème opus. Du coup, c'est bien, mais il ne se passe pas grand-chose... Mais les différents maux de cet Hunger Games révèlent un constat tout autre en substance : Bien en deçà de ses prédécesseurs, La Révolte – Partie 1, tout comme le long, sombre et déprimant relais que constituait Les Reliques de la mort – Partie 1 pour le final d’Harry Potter, se révèle être une intelligente inspiration vers l’ultime combat de Katniss Everdeen, lequel s’annonce intense et – on l’espère – palpitant de nouveau… Expiration dans un an :)

Critique lue 230 fois

D'autres avis sur Hunger Games : La Révolte, partie 1

Hunger Games : La Révolte, partie 1
Vivienn
2

Lawrence Everywhere

"Harry Potter et les reliques de la mort - partie 1" était réussi pourtant. On aurait pu se dire "C'est peut-être pas une si mauvaise idée que ça de couper les derniers tomes en deux ?". On met de...

le 20 nov. 2014

55 j'aime

5

Hunger Games : La Révolte, partie 1
Wolvy128
6

Critique de Hunger Games : La Révolte, partie 1 par Wolvy128

Depuis l’adaptation du dernier tome de Harry Potter en deux films distincts, la plupart des grandes sagas littéraires semblent emprunter la même trajectoire (Twilight, Divergente…) et Hunger Games...

le 20 nov. 2014

49 j'aime

3

Du même critique

Zygomatiques
Maître-Kangourou
10

Que le rire demeure !

C'est cruel, mais le rire n'existe pas. Tout du moins dans ce 1984 dystopique, où la joie est bannie du quotidien des hommes. C'est d'ailleurs très intéressant de voir ce que serait le monde sans...

le 21 févr. 2013

14 j'aime

Le Terminal
Maître-Kangourou
8

Inconnu à cette adresse

Tom Hanks se complaît-il dans les personnages voués à la solitude ? En tous les cas, l'exercice lui réussit à merveille. C'est aussi la preuve formelle d'un grand talent d'acteur, qui sans forcément...

le 18 avr. 2013

13 j'aime

OutRun
Maître-Kangourou
8

Patrouille Nocturne (suite)

Kavinsky, c'est avant tout le charme électrisant des eighties, à l'image du très magnétique Protovision, une tuerie. La patrouille continue avec Rampage, se trempant dans le film d'angoisse à la Wes...

le 8 mars 2013

12 j'aime

2